(Sunrise, Floride) Ce qui est magique quand on débarque dans ce coin reculé de la Floride, c’est qu’on peut y trouver de fabuleux rabais.

On va se le dire, Sunrise, là où jouent les Panthers, n’est pas exactement un havre de paix. Il s’agit d’un genre de ville artificielle, plantée entre quatre autoroutes et un lac, artificiel aussi. C’est un peu comme Kanata, mais avec des palmiers.

Sauf que n’importe quel Québécois qui se respecte adore Sunrise. Parce que souvent, on peut venir voir jouer le Canadien ici pour pas mal moins cher qu’au Centre Bell — mais peut-être pas jeudi soir, où les prix de revente ont grimpé en flèche à cause du retour de Dadonov dans la formation — mais aussi et surtout, parce que c’est ici, juste en face de l’aréna, qu’il y a le centre commercial Sawgrass Mills, une immensité qui doit bien faire l’équivalent de quatre Carrefour Laval.

C’est une fière tradition pour les partisans du CH qui viennent par ici pendant les Fêtes : on va voir Canadien, mais avant, on vire au Sawgrass Mills pour acheter du linge qu’on ne pourrait pas se permettre autrement, affiché souvent à 50 % de rabais.

Les experts du hockey ne boudent pas cette tradition, et par le passé, nous avons été des dizaines à venir profiter de ces rabais en français. On en profite par ailleurs pour rappeler qu’il est important de porter le linge sur soi en rentrant au pays, en quel cas des vêtements griffés et encore étiquetés peuvent semer un doute dans l’esprit des douaniers, tel qu’un collègue, qui restera anonyme, l’a appris à ses dépens il y a quelques années.

Ensuite, après les rabais, il faut aller à l’aréna, une marche de 30 minutes que l’on fait à ses risques et périls, puisque les gens qui ont bâti la Floride, pour la plupart, semblaient ignorer l’invention du trottoir.

Mais tout ça est bien, tout ça est très bien. Il fait chaud ici, enfin. D’ailleurs, lors du déjeuner jeudi matin, la providence a placé sur notre chemin la une d’un journal, comme pour nous rappeler qu’on est sorti de Denver juste à temps la semaine passée.

PHOTO RICHARD LABBÉ, LA PRESSE

Merci la vie.