Parfois, ça prend un changement de décor pour se relancer, et c’est un peu ce qui explique ce nouveau départ pour Éric Bélanger.

Celui qui a causé la surprise en démissionnant de son poste des Lions de Trois-Rivières mardi soir a été présenté à Drummondville jeudi matin à titre de nouvel entraîneur des Voltigeurs, de la LHJMQ.

« Quand j’ai décidé de commencer dans le milieu comme entraîneur, je l’ai fait en bas de l’échelle, a-t-il expliqué en conférence de presse. Mais je voulais un jour aller diriger une équipe de hockey junior… Quand l’occasion s’est présentée à Trois-Rivières, j’ai levé la main, on m’a donné le poste et ça m’a rendu heureux. Mais lorsque le poste s’est libéré à Drummondville, j’ai appelé (le DG) Philippe (Boucher). J’ai beaucoup appris dans la ECHL, mais c’est pas une ligue facile… »

Le bout d’une ligue « pas facile » semble avoir été au cœur de cette surprenante décision. Bélanger a rappelé le nombre incroyable de joueurs qui sont passés par son vestiaire l’an dernier chez les Lions (86 !), il a évoqué l’horaire complètement fou des voyages.

Il a parlé un peu de Marc-André Bergeron, le DG des Lions. Est-ce qu’il y avait un froid entre les deux hommes ? « Aucune animosité », s’est limité à répondre Bélanger.

Est-ce que c’était parfait ? Non. Et le fait de ne pas avoir obtenu une prolongation de contrat… La stabilité, c’est important pour un entraîneur. En plus que je voulais un jour aller coacher dans le junior. Il y avait de la frustration, oui, mais on avait replacé l’équipe et je pars la tête tranquille.

Éric Bélanger, nouvel entraîneur-chef des Voltigeurs de Drummondville

Il a aussi parlé d’une décision « un peu champ gauche », que personne, ou presque, n’avait vue venir.

« Mais les gars des Lions comprennent ma décision… Avec tout ce qu’on a vécu là-bas, je pense que je peux maintenant m’adapter à tout ! Il n’y a plus grand-chose qui me fait peur. Je retiens surtout du bon de cette expérience-là, ce bagage va m’aider… Je suis maintenant un bien meilleur entraîneur après être passé par là.

« Dans la ECHL, tu as besoin d’avoir un plan, mais des fois, il faut cinq plans. La saison passée, c’était difficile. Les blessés, les joueurs malades, le mouvement de personnel… la stabilité fait partie de ma décision, et avec Phil, nos personnalités se complètent bien, j’aime où il s’en va avec l’équipe ici. »

Le contrat de Bélanger avec les Voltigeurs est valide pour la saison en cours, ainsi que les deux suivantes. Philippe Boucher, qui lui a offert ce contrat, est bien heureux de ce dénouement.

« Depuis longtemps, je savais qu’Éric était intéressé à diriger un club dans les rangs juniors, a expliqué le DG. j’ai aussi parlé à d’autres candidats, mais la suite des choses nous a amenés rapidement ici ce matin… »