Le Wild du Minnesota, prochain adversaire du Canadien, se porte plutôt bien par les temps qui courent. Après un faux départ, le voilà à deux points de la tête de la division Centrale. Voici six choses à savoir sur l’équipe de l’État du hockey.

Des voyageurs heureux

Un long voyage en début de saison peut avoir des effets diamétralement opposés pour une équipe. Prenez par exemple les Maple Leafs de Toronto, dont la vie est devenue un cauchemar sur la côte Ouest. Le Wild, à l’inverse, a retrouvé ses repères en amassant sept points sur une possibilité de dix à Boston, Montréal, Ottawa, Detroit et Chicago. Le périple pourrait toutefois avoir été coûteux, puisque Ryan Hartman et Marcus Foligno se sont tous les deux blessés. Ces lourdes pertes ont incité Connor Dewar à recourir à l’une des expressions les plus difficiles à traduire dans le lexique sportif : « Nous sommes dans une culture du next man up », a-t-il dit après la victoire de dimanche à Chicago. Autrement dit : chaque joueur doit être prêt à prendre la relève.

Evason dans l’histoire

C’est bien pour dire, mais Dean Evason a obtenu dimanche sa 100e victoire dans la LNH, devenant ainsi le cinquième entraîneur-chef le plus rapide à avoir réalisé l’exploit. Il n’a eu besoin que de 159 matchs pour y arriver. Seuls Todd McLellan et Terry Crisp (158), Mike Keenan (152) et Tom Johnson (138) ont été plus efficaces que lui. Loin d’être le membre le plus exubérant de sa confrérie, Evason a indiqué aux journalistes locaux, après la rencontre, qu’il était simplement « content d’avoir obtenu deux points ». Des frissons.

PHOTO CARLOS GONZALEZ, ARCHIVES STAR TRIBUNE

Dean Evason

Fleury revit

Après avoir connu un début de saison terrifiant, Marc-André Fleury semble revigoré. Non seulement il a remporté ses trois derniers départs, mais en plus il l’a fait avec panache. Dimanche, à Chicago, il a notamment arrêté coup sur coup Jonathan Toews et Patrick Kane en tirs de barrage. « Ils sont tous les deux très, très bons et imprévisibles, a-t-il dit au journaliste Michael Russo, d’Athletic. J’ai été chanceux contre Toews. Contre Kane, j’ai juste essayé d’être patient, car il est tellement fluide [smooth]. Tu ne peux pas prédire de quel côté il va tirer. » Un peu plus tôt dans la rencontre, le Québécois avait toutefois été victime d’Andreas Athanasiou, qui a marqué un but qu’on reverra certainement jusqu’à la fin de la saison. Jetons-y donc un œil, justement.

Voyez le but d’Andreas Athanasiou

Gaudreau aussi

Blanchi à ses cinq premiers matchs de la saison, Frédérick Gaudreau a lui aussi profité du récent voyage de son équipe pour reprendre vie. Après s’être fait l’architecte d’un but superbe à Montréal, le Bromontois a ajouté trois points au cours des deux rencontres suivantes. Blanchi à Chicago, il a toutefois conclu son dimanche par une feinte habile qui a mis fin au match en tirs de barrage.

Voyez le but de Frédérick Gaudreau

Le Norvégien sans âge

Mats Zuccarello ne dérougit pas. Avec 12 points en 9 matchs, il est le meneur du Wild cette saison. On pourrait discourir longtemps sur sa renaissance des dernières années, mais portons plutôt notre attention sur son temps de glace. Le Norvégien est l’un des 33 attaquants de la LNH dont la moyenne par match est supérieure à 20 minutes. Du groupe, on compte seulement huit trentenaires. À 35 ans, Zuccarello en serait le doyen, si ce n’était de la présence de l’éternel Alexander Ovechkin. La semaine dernière, avant le premier duel du Canadien contre le Wild à Montréal, Martin St-Louis avait vanté son ex-coéquipier, soulignant que « son principal atout a toujours été son cerveau ». « Ça, ça peut durer longtemps », avait ajouté le pilote du Tricolore. Force est de conclure que ses jambes en ont, elles aussi, encore un peu à donner.

PHOTO BRACE HEMMELGARN, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Mats Zuccarello

Gare à l’avantage numérique

Malgré une performance modeste à ce chapitre au cours de son long voyage, le Wild du Minnesota pointe au cinquième rang de la LNH pour son efficacité en avantage numérique. Son taux de 28,1 % est fortement dopé par sa force de frappe à domicile (7 en 17, ou 41,2 %). Ça tombe bien pour le Wild, car c’est justement au Xcel Energy Center qu’aura lieu la rencontre contre le Canadien. C’est logiquement une moins bonne nouvelle pour le Tricolore qui, bizarrement, peine à bien paraître dans cet édifice. Depuis le retour du hockey en 2000 dans l’État où est né Ryan Poehling, le CH n’a remporté que trois des 13 duels entre les deux clubs. Cela fait plus de 11 ans que les Montréalais n’y ont pas triomphé. Le 20 mars 2011, Mikko Koivu avait marqué le seul but de son club, humilié 8-1 par les visiteurs.