(Kanata) Il est difficile de déterminer à quel point les joueurs actuels du Canadien connaissaient Guy Lafleur, pour l’avoir croisé ou simplement pour avoir entendu parler de ses exploits.

Le Démon blond sera toutefois bien présent dans le vestiaire de l’équipe ce week-end.

Samedi soir, au lendemain de la mort du meilleur pointeur de l’histoire de la franchise, le Tricolore affrontera les Sénateurs à Ottawa. Et dès dimanche, les Bruins de Boston seront à Montréal, afin d’ajouter un chapitre à la longue rivalité entre les deux clubs, largement alimentée dans les années 70 pendant le règne de Lafleur.

On n’ira pas jusqu’à prédire que le célèbre numéro 10 sera évoqué dans le discours d’avant-match de Martin St-Louis. Mais l’entraîneur-chef a déjà prévenu qu’il avait passé « la soirée de vendredi à regarder des faits saillants » de son idole de jeunesse.

Il n’a pas hésité à parler d’une « présence » qui rendra émotifs les deux duels du week-end.

« Je le sens, le personnel d’entraîneurs le sent. Guy mérite qu’on pense à lui », a-t-il dit samedi matin après l’entraînement de son équipe.

Âgé de 31 ans, David Savard n’a jamais vu jouer Guy Lafleur. Son père lui en a toutefois souvent parlé et, comme tous les jeunes hockeyeurs originaires de la province, il se rappelle l’avoir vu « à toutes les occasions possibles ».

Photo François Roy, archives LA PRESSE

David Savard

Il a touché les jeunes, les gens qui n’ont pas eu la chance de le voir jouer. Il a représenté le hockey au Québec.

David Savard sur Guy Lafleur

Les éléments de motivation ne manquent pas en vue de ce choc contre les Sénateurs. Le Canadien tente de stopper à sept sa présente série de défaites, toutes subies en temps réglementaire de surcroît. En outre, on souhaite offrir une première victoire à Carey Price cette saison, lui qui a perdu ses trois départs depuis qu’il est revenu au jeu à la fin de la semaine dernière.

« C’est certainement quelque chose qu’on a en tête, a confirmé Joel Edmundson. Il a surmonté plusieurs épreuves cette saison, ça signifierait beaucoup de lui donner la victoire. »

Encore faudra-t-il réussir à disputer, dans les mots de David Savard, « 60 minutes complètes ».

Depuis quelque temps, il semble en effet que chaque match mette en lumière une lacune différente. Et quand on la corrige, une autre apparaît.

« Il faut revenir à la base, se fier à notre système et jouer à notre façon », a résumé le Québécois.

Price retrouvera donc son filet après une performance chancelante de sa part, jeudi dernier, contre les Flyers de Philadelphie. Toute l’équipe était à blâmer pour la défaite de 6-3, ce qui inclut le gardien, qui ne semblait pas dans sa forme des beaux jours.

Sa tenue du dernier match n’a toutefois rien à voir avec son utilisation à venir, a assuré Martin St-Louis.

Photo Graham Hughes, La Presse Canadienne

Carey Price lors de la dernière rencontre.

« On écoute Carey, a-t-il dit. Il veut se prouver à lui-même qu’il est capable de jouer. Quand tu n’as pas joué depuis longtemps, ta performance va prendre un peu de temps avant de revenir. Ça n’a aucun lien avec le fait qu’on lui redonne le filet. » On s’attend toutefois à ce que Samuel Montembeault affronte les Bruins, dimanche.

St-Louis a apporté quelques modifications à sa formation. En attaque, Michael Pezzetta sera en uniforme en remplacement de Rafaël Harvey-Pinard, qui a été cédé au Rocket de Laval après le match de jeudi. En défense, Jordan Harris prendra quant à lui la place de Kale Clague.

La rencontre, disputée au Centre Canadian Tire, à Kanata, débutera à 19 h.