Si les séries éliminatoires de la LNH débutaient aujourd’hui, les Maple Leafs de Toronto affronteraient le Lightning de Tampa Bay dès le premier tour, les Penguins de Pittsburgh seraient opposés aux Rangers de New York, les Panthers de la Floride aux Capitals de Washington et les Hurricanes de la Caroline aux Bruins de Boston.

La Ligue nationale perdrait donc à compter de la deuxième ronde trois des neuf meilleures formations au classement général, quatre des dix meilleures, puisque toutes les équipes qualifiées pour les séries dans l’Association de l’Est sont classées parmi les dix premières.

  • Toronto (5) vs Tampa (7)
  • Pittsburgh (4) vs New York (6)
  • Floride (2) vs Washington (10)
  • Caroline (3) vs Boston (9)

Ajoutons à cela que seulement dix points séparent la première équipe qualifiée, les Panthers, de la dernière, les Capitals. La Floride a néanmoins trois matchs de plus à disputer.

La situation serait moins cruelle dans l’Ouest puisque seuls le Colorado et Calgary sont classés parmi les dix premières équipes au classement général.

L’Avalanche du Colorado affronterait les Stars de Dallas, qu’il devance par 22 points au classement, les Flames de Calgary joueraient contre les Predators de Nashville, les Blues de St. Louis contre le Wild du Minnesota et les Kings de Los Angeles contre les Oilers d’Edmonton.

  • Colorado (1) vs Dallas (16)
  • Calgary (8) vs Nashville (13)
  • St. Louis (11) vs Minnesota (12)
  • Los Angeles (14) vs Edmonton (15)

Pendant une très courte période, de 1979 à 1981, la meilleure équipe affrontait la dernière qualifiée selon le classement général, la deuxième jouait contre l’avant-dernière et ainsi de suite. Les résultats en saison régulière importaient donc davantage, car le premier club au classement se retrouvait contre le seizième.

Cette formule était plus équitable, mais ne favorisait pas les rivalités régionales et pouvait imposer aux équipes d’éreintants déplacements.

En 1980 par exemple, Buffalo a affronté Vancouver en première ronde, Chicago au deuxième tour et New York dans le carré d’as. Philadelphie a joué contre Edmonton, New York et le Minnesota avant de se retrouver contre Long Island en finale.

À compter de 1998, on a séparé les deux associations. Le premier club de l’Est affrontait le huitième, idem pour l’Ouest, et aucun club des deux associations ne pouvait se retrouver avant la finale.

Mais depuis 2013, on a décidé d’accentuer encore davantage les rivalités entre les clubs d’une même région. On a quand même instauré la formule du quatrième as, permettant des confrontations entre équipes de sections différentes, mais le fait d’opposer les deuxième et troisième clubs de chaque section revêt un caractère très inéquitable si une section est plus puissante qu’une autre.

Les Maple Leafs sont sans doute les moins bien servis par une telle formule ces dernières années. Toronto a reconstruit son équipe patiemment à compter de 2014.

Pendant deux printemps consécutifs, en 2018 et 2019, ils ont affronté les Bruins de Boston dès la première ronde malgré des saisons de plus de 100 points. Ils ont terminé au septième rang du classement général en ces deux occasions pour se retrouver devant chaque fois devant un club classé parmi les quatre premiers au classement général (quatrième en 2018 et troisième en 2019). Et cette fois ils risquent d’avoir Tampa ou la Floride dans les pattes dès la première ronde !

Leur destin serait plus reluisant si Toronto n’avait pas perdu bêtement une avance de 3-1 dans sa série contre Montréal l’an dernier, mais il n’en demeure pas moins que les Leafs sont grandement défavorisés par le système actuel, de même que la plupart des meilleurs clubs de l’Association de l’Est.

Seul avantage pour les équipes de l’Est : elles n’ont pas à se faire du sang de punaise à l’idée de se qualifier. Le suspense est terminé depuis plusieurs semaines tellement l’écart entre les huit meilleurs et les huit autres est important.

Dans l’Ouest, seuls l’Avalanche, les Flames, le Wild et les Blues peuvent désormais souffler. Los Angeles, Edmonton, Nashville, Dallas, Vegas, Vancouver et Winnipeg sont toujours engagés dans course pour une place en séries, mais les trois premiers commencent à se sentir un peu plus confortables.

Saison compromise pour Logan Mailloux

Les bagarres sont toujours permises dans les rangs juniors. L’un des meilleurs espoirs du Canadien en défense, Logan Mailloux, a justement jeté les gants récemment. Son épaule a cédé. On étudie présentement deux scénarios : une réhabilitation, qui lui permettrait un retour au jeu plus rapide, avec un risque de rechute néanmoins, ou l’intervention chirurgicale, qui règlerait le problème de façon définitive, mais implique une rééducation de quatre à six mois. Le premier choix du Canadien en 2021 ne serait donc probablement pas de retour sur la glace avant septembre. Le CH favorise sans doute la deuxième alternative.

Mailloux devra ensuite espérer demeurer en santé, car il a disputé seulement 19 matchs l’an dernier et 12 cette saison. C’est très peu pour un défenseur de 18 ans en plein développement.

À ne pas manquer !

1— Le Canadien perd et les fans applaudissent. Le collègue Richard Labbé en a été ému, je crois. Les larmes transpirent.

2— À quoi ressemble un match de qualification du Canada dans un stade hostile au Costa Rica ? Notre Jean-François Téotonio, Téo pour les intimes, est sur place et raconte.

3— La confiance règne dans le camp des Panthers de la Floride. Simon-Olivier Lorange l’a constaté sur place.