(Toronto) En début de semaine, Dominique Ducharme a décrit la présente édition des Maple Leafs comme une des meilleures de la longue histoire de l’équipe. Jeudi matin, à quelques heures de la première mise au jeu de cette série Montréal-Toronto, c’était au tour de Sheldon Keefe de renvoyer l’ascenseur.

L’entraîneur-chef des Leafs a décrit le trio de Tomas Tatar, Phillip Danault et Brendan Gallagher comme étant « un des meilleurs de la LNH depuis quelques années ».

La question revient sur le tapis, car le début des séries signifie aussi le retour de ce trio qu’on n’a pas autant vu qu’à l’habitude cette saison. Gallagher est tombé au combat le 5 avril et a raté le reste de la saison, et quelques semaines plus tôt, Dominique Ducharme avait même démantelé l’unité, le temps de quelques matchs, à la recherche de solutions.

« On est très heureux de jouer encore ensemble. On ne l’a pas fait souvent cette saison », a noté un Danault plutôt concis en entrevue, jeudi matin.

Les circonstances ont donc limité les occasions pour ces trois-là de jouer ensemble, mais ils ont néanmoins passé 253 minutes ensemble à 5 contre 5 cette saison pour le CH. Le résultat des courses : 18 buts marqués, seulement 3 buts accordés. D’où la pelletée de compliments que Keefe a envoyés.

« Auston et Mitch [Matthews et Marner] doivent prendre la confrontation le plus difficile, a rappelé Keefe. Le trio de Danault, Tatar et Gallagher est un des meilleurs de la LNH depuis quelques années. On doit respecter ce trio aussi. »

De plus, le trio du CH arrivera revigoré. Gallagher est rétabli de sa blessure à un pouce, tandis que Tatar, qui a fini la saison hypothéqué, assure que les huit jours entre le dernier match du calendrier et le début des séries lui ont fait le plus grand bien. Le Slovaque a disputé les quatre derniers matchs, mais en a raté cinq avant cela.

« Je ne me sentais pas à mon mieux. J’avais quelques bobos. J’avais vraiment besoin de cette pause. Mon corps se sent bien. Le repos aide aussi mentalement », a résumé Tatar.

Les débuts de match

Il sera intéressant d’observer comment Ducharme déploiera le trio de Danault. Son prédécesseur, Claude Julien, aimait notamment amorcer les matchs avec ce trio.

En séries l’an dernier, c’est d’ailleurs cette unité qui était sur la patinoire pour la première présence du premier match, et dès la 23e seconde, Gallagher obtenait un tir dangereux, l’unité passant l’essentiel de cette présence en zone offensive. Ce trio avait fait son travail, même si les Penguins avaient embouteillé le Tricolore quelques minutes plus tard.

Grand cas a été fait, ces dernières années, des débuts de match de ce trio, mais dans le camp adverse, Matthews, Marner et Zach Hyman ne se débrouillent pas trop mal non plus. Les Leafs sont à égalité au premier rang de la LNH cette saison avec quatre buts marqués dans la première minute d’une rencontre ; Matthews a marqué deux d’entre eux et en a préparé un troisième.

« Ça prend beaucoup de chance, probablement ! La mise au jeu est importante. Si tu la gagnes, tu peux te mettre sur tes orteils et passer du temps en zone adverse. Si tu la perds, tu veux la récupérer en zone neutre et faire une belle sortie de zone. Que ça donne un but ou non, tu veux prendre le contrôle rapidement », a jugé Keefe.

Les Leafs ont remporté les quatre matchs dans lesquels ils ont marqué dans la première minute cette saison. Le Tricolore a inscrit deux buts du genre cette saison, et a aussi remporté ces deux matchs. Ces buts ont été marqués par Nick Suzuki, de même que par Jesperi Kotkaniemi, qui ne pourra évidemment pas répéter son exploit jeudi soir pour les raisons que l’on connaît.

Entraînements optionnels

Les deux équipes ont tenu de très légères séances d’entraînement optionelles jeudi matin. Légères pour ceux qui ne joueront pas, en fait…

Chez les Leafs, les vétérans Joe Thornton et Jason Spezza font partie de la douzaine de joueurs qui se sont délié les jambes.

Chez les Montréalais, ils étaient 19 sur la patinoire, et les six réservistes (Kotkaniemi, Cole Caufield, Michael Frolik, Alexander Romanov, Erik Gustafsson et Xavier Ouellet) sont restés plus longtemps pour du travail supplémentaire.

Les autres ont peaufiné leur art. Nick Suzuki et Jake Evans se sont livrés à une séance de mises au jeu avec Alex Burrows comme juge de ligne, tandis qu’Eric Staal a passé de longues minutes à tenter des déviations devant le filet, sans grand succès.