(Chicago) Le commissaire de la LNH, Gary Bettman, a parlé à Kyle Beach de ce que la ligue peut faire pour mieux protéger ses joueurs, après qu’il eut déclaré qu’il avait été agressé sexuellement par un entraîneur adjoint et que ses allégations ont été largement ignorées par les Blackhawks de Chicago.

Susan Loggans, une avocate représentant Beach dans un procès contre l’équipe, a affirmé que Bettman avait exprimé ses « sincères regrets » pour ce que l’ancien choix de première ronde avait vécu. Il a également offert l’aide de la LNH pour les services psychologiques et tout ce dont la ligue disposait.

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Le commissaire de la LNH, Gary Bettman

« Il y a eu une discussion sur ce qui pourrait être fait à l’avenir pour garantir que ce genre de chose ne se reproduise plus », a mentionné Loggans dans un courriel envoyé à The Associated Press.

Âgé de 31 ans, Beach devrait également rencontrer Donald Fehr, le chef de l’Association des joueurs de la LNH (AJLNH), lors d’une vidéoconférence distincte, samedi.

Des messages ont été laissés par The Associated Press sollicitant les commentaires de la LNH et de l’AJLNH.

The Associated Press n’a pas l’habitude d’identifier les personnes qui disent avoir été victimes d’agressions sexuelles, à moins que ces dernières se manifestent publiquement. Beach s’est entretenu avec le réseau TSN, mercredi, et il a publié jeudi une déclaration sur Twitter exprimant sa gratitude pour le soutien qu’il avait reçu ces derniers jours.

La LNH a imposé une amende de deux millions de dollars US aux Blackhawks pour « les procédures internes inadéquates de l’organisation et sa réponse insuffisante et tardive » aux allégations de Beach, selon lesquelles il aurait été agressé sexuellement par Brad Aldrich lors du parcours éliminatoire de l’équipe en 2010. La formation de Chicago a remporté la Coupe Stanley cette année-là.

Selon un rapport d’un cabinet d’avocats externe, commandé par l’équipe en réponse aux poursuites intentées par Beach et par un ancien universitaire, pour qui Aldrich a été reconnu coupable d’agression au Michigan, des hauts dirigeants des Blackhawks ont discuté des accusations de Beach lors d’une réunion le 23 mai 2010, juste après que l’équipe de Chicago se soit qualifiée pour la finale de la Coupe Stanley. Aldrich a indiqué aux enquêteurs que la rencontre était consensuelle.

Les récits de ce qui a été dit au cours de la réunion varient, mais le rapport a révélé qu’il n’y avait aucune preuve que quoi que ce soit ait été fait au sujet des accusations avant que le président de l’équipe de l’époque, John McDonough, ne contacte le directeur des ressources humaines de l’équipe le 14 juin — un retard qui a violé la politique de harcèlement sexuel de l’organisation.

Pendant ces trois semaines, Aldrich a continué à travailler et à voyager avec l’équipe. L’ancien procureur fédéral Reid Schar, qui a dirigé l’enquête, a souligné qu’Aldrich avait également « fait une avance sexuelle non désirée » à un stagiaire de 22 ans des Blackhawks.

Selon le rapport des Blackhawks, Fehr a été contacté à deux reprises au sujet d’allégations liées à Aldrich, notamment par un confident de Beach. Fehr a raconté aux enquêteurs qu’il ne se souvenait pas de l’une ou l’autre des conversations, mais n’a pas nié qu’elles s’étaient produites.

Fehr a déclaré dans un communiqué, publié mercredi soir, qu’il n’y avait « aucun doute » que le système avait échoué à l’endroit de Beach et que « nous faisons partie de ce système ».