Ça ne prend pas une grande analyse pour comprendre que l’expérience Matthew Peca ne s’est pas déroulée comme prévu la saison dernière.

Il est d’ailleurs le premier à reconnaître qu’il a plusieurs aspects de son jeu à améliorer dans ce qu’il a qualifié de « plus long été de sa carrière ».

Au début de la saison dernière, on nous avait présenté un rapide joueur de centre qui devait insuffler de la vie au quatrième trio. Peut-être même mieux encore, à une époque sans Max Domi ou Jesperi Kotkaniemi à cette position.

Même que Marc Bergevin lui avait consenti un contrat de deux ans, à un volet, que ses états de service antérieurs ne semblaient pas justifier.

Peca, en effet, s’est révélé rapide patineur, mais, au bout du compte, sans grand impact sur le jeu offensif. Si ce n’est cette séquence de deux buts en deux matchs, en décembre. Il a peu à peu été exclu des plans sur le quatrième trio, avant d’être complètement évincé après la date limite des transactions. Il n’a finalement joué qu’un seul des 19 derniers matchs de l’équipe.

« Il y a eu beaucoup de bonnes choses, d’autres que l’on doit arranger comme équipe, a dit Peca après avoir partagé la glace avec le pilote de Formule 1 Lance Stroll. On doit profiter de nos expériences et revenir plus forts. Même chose pour moi, j’ai vécu des choses que je n’avais pas vécues même quand je jouais dans la Ligue américaine. »

Je n’ai pas joué autant que j’aurais voulu, mais c’était quand même une bonne expérience et je veux en profiter pour revenir en étant positif.

Matthew Peca

C’est difficile de trouver quelque chose à redire contre Peca l’homme. Parfaitement bilingue, éminemment sympathique, diplômé de l’Université Quinnipiac, au Connecticut. Il a aussi gagné le prix des fans pour le meilleur talent caché de la LNH, à titre de virtuose du piano.

Sauf que dans la formation du Canadien, il a perdu sa place. D’abord contre des joueurs rappelés de la Ligue américaine, les Michael Chaput et Kenny Agostino, puis des joueurs acquis par transactions, les Jordan Weal et Nate Thompson.

Compétition

Ces deux derniers cas sont les plus intéressants. Claude Julien et la direction du Canadien ont tellement aimé leurs contributions qu’ils leur ont offert des contrats avant l’ouverture du marché des joueurs autonomes. Bergevin a agi très vite, surtout dans le cas de Thompson, qui n’aurait sans doute pas suscité de grande surenchère. De l’avis général, Weal est même devenu le joueur que Peca aurait pu devenir.

« C’est merveilleux que Weal et Thompson soient de retour, a pourtant dit Peca sans la moindre hésitation. Ce sont des gars qui nous ont aidés à gagner. Ça donne de la compétition interne, comme on avait au camp d’entraînement la saison dernière. Ça va nous aider. » 

Ajoutez à cela les jeunes qui poussent, les Ryan Poehling et autres Nick Suzuki, et vous comprenez que Peca peut glisser loin dans la hiérarchie. La lutte sera vive s’il veut commencer la saison avec le Canadien. Mais ce n’est pas Peca qui va s’en plaindre.

« Non. Tu en as besoin, de cette compétition. On est toujours prêts, mais quand il y a de la compétition avec des gars que tu aimes, avec lesquels tu as une relation et qui t’aident, c’est encore plus agréable et je suis excité. Même juste d’être ici, je suis déjà excité. »

Son ancien coéquipier du Lightning de Tampa Bay Yanni Gourde disait de Peca qu’il était un joueur, comme lui, qui n’attendait qu’une chance de se faire valoir.

Il en aura une autre au prochain camp, ce sera à lui d’en profiter.