(Bedford) Les Bruins de Boston ont atteint la finale de la Coupe Stanley malgré une série de blessures pendant la saison régulière qui ont empêché quiconque dans l’alignement de participer aux 82 parties du calendrier régulier. Maintenant, on passe au véritable test.

Les Bruins se préparent pour le cinquième match contre les Blues de St. Louis avec la possibilité que Zdeno Chara, leur capitaine et défenseur numéro un, soit absent. Chara n’est pas revenu sur la patinoire après avoir été atteint au visage par un tir dévié lors du quatrième match, lundi soir. Les Blues l’ont emporté 4-2 pour égaler la série à deux victoires de chaque côté.

Après être rentré à Boston mardi, Bruce Cassidy, l’entraîneur-chef des Bruins, n’a présenté aucune mise à jour de l’état de santé du vétéran défenseur, sauf pour dire que Chara avait rendez-vous avec un médecin. Le fait qu’il soit revenu au banc en troisième période avec une visière complète — sans jamais sauter sur la patinoire — laisse croire que Chara n’a pas eu qu’une dent cassée ou une lèvre fendue.

« En ce moment, je n’ai rien, a déclaré Cassidy. Mais on ne joue pas avant deux jours. »

Bien que le vétéran de 42 ans soit l’aîné de l’équipe et son chef de file, Cassidy dit moins s’inquiéter du leadership de Chara que de la présence sur la glace du géant de six pieds neuf pouces.

« Retirer de grands joueurs de la formation, c’est ce qui fait le plus mal, a précisé Cassidy. Je ne suis pas inquiet de notre mentalité. »

Les Bruins ont traversé les séries éliminatoires sans le défenseur Kevan Miller. Ils ont aussi perdu Matt Grzelcyk lorsqu’il a été atteint d’un coup de coude à la tête lors du deuxième match et qu’il a eu besoin d’aide pour quitter la glace.

John Moore l’a remplacé lors du troisième match, que les Bruins ont gagné.

Mais ils se sont retrouvés avec cinq défenseurs lundi soir lorsque Chara a été atteint au côté droit du visage par un tir dévié de Brayden Schenn. Chara s’est écroulé sur la patinoire et lorsqu’il a quitté, du sang coulait de sa bouche.

« Très inconfortable, on lui avait conseillé de ne pas retourner au jeu, a fait savoir Cassidy après le match. Il a eu des points de suture, probablement qu’il aura besoin de traitements dentaires prochainement. Il voulait être sur le banc avec ses coéquipiers. »

Ces derniers savaient à quel point il lui était difficile de se contenter de rester assis.

« Il est notre leader, il est l’élément le plus important de notre leadership, a affirmé l’attaquant David Pastrnak. Dès qu’il dit quelque chose… tout le monde écoute. »

Craig Berube, l’entraîneur-chef des Blues, a raconté qu’il a déjà subi une fracture de la mâchoire lorsqu’il était un joueur et qu’il avait été tenu à l’écart du jeu pendant six semaines. Si jamais Chara devait avoir subi la même blessure et qu’il ratait le reste de la finale, ça ne changera pas l’approche des Blues.

« Rien à notre niveau », a-t-il répondu.

Six fois membre de l’équipe d’étoiles et un joueur habitué de mener son équipe pour le nombre de minutes passées sur la patinoire, Chara n’a participé qu’à 62 matchs — son plus bas total lors d’une même saison, si l’on exclut les saisons où il y a eu un lock-out — à cause d’une blessure non précisée qui l’a tenu au rancart pendant six semaines en novembre et en décembre.

Bien qu’il soit encore trop tôt pour confirmer l’absence de Chara en prévision du cinquième match — ou au-delà — Cassidy a fait savoir que les remplaçants les plus probables seraient Steven Kampfer ou les recrues Urho Vaakanainen, Jérémy Lauzon et Jakub Zboril. Seul Kampfer, avec deux matchs d’expérience en séries, a déjà pris part à une rencontre éliminatoire.

« Si les deux joueurs (Chara et Grzelcyk) sont absents, c’est une décision difficile, a reconnu Cassidy. Ce n’est pas le genre que je veux prendre, mais il faut ce qu’il faut. »

Selon Charlie McAvoy, c’est précipité d’annoncer leur absence.

« Ces deux joueurs sont des guerriers. Ils vont faire leur possible pour jouer. »