À l’écart du jeu depuis 13 matchs en raison d’une blessure au genou, Paul Byron a renoué avec l’entraînement vendredi matin à Brossard.

Il complétait le quatrième trio du Canadien avec Nate Thompson et Riley Barber. On ignore par contre s’il pourra jouer dès samedi contre les Red Wings de Detroit au Centre Bell.

Bien qu’il ait amorcé l’entraînement avec énergie, il a semblé agacé en rentrant au banc après avoir lourdement donné contre la bande après environ une demi-heure de travail. Il a terminé les exercices avec ses coéquipiers mais n’a pas rencontré les médias par la suite, puisqu’il s’est soumis à des traitements.

Claude Julien a expliqué que Byron n’avait pas encore obtenu le feu vert définitif des médecins pour revenir au jeu. Jusqu’à nouvel ordre, il demeure donc sur la liste des blessés. On en saura donc davantage sur son cas samedi matin.

Ce retour donnera au petit ailier une chance de repartir à neuf après un début de saison difficile. En 19 rencontres, il a été limité à un but et quatre points, lui qui a pourtant réussi deux saisons de 20 buts au cours des dernières années. Encore la saison dernière, ses 15 buts en 56 rencontres équivalaient à un rythme annualisé de 22 buts.

Nombreux ont été les observateurs qui se sont demandé si Byron composait toujours avec les contrecoups d’une commotion cérébrale subie à la fin de la saison dernière. Il semblait toutefois avoir retrouvé ses repères au cours des quelques matchs précédant sa blessure infligée le 15 novembre dernier à Washington.

« Les choses allaient mieux pour lui, a rappelé Claude Julien. Il retrouvait son jeu. C’est le genre de gars qui travaille fort, et même s’il ne connaît pas son meilleur match, ce n’est jamais faute d’essayer. »

« Quand vient le temps de s’entraîner, il est intense, il est sérieux, a poursuivi Julien. C’est le genre de gars qu’il est. Il ne sourit pas facilement, mais ce n’est pas parce qu’il n’est pas heureux, c’est parce qu’il est là pour travailler. C’est contagieux, c’est ce que les gars apprécient de lui. »

« C’est le gars le plus compétitif avec lequel j’ai joué pendant ma carrière, a abondé Nick Cousins. Il est fort avec la rondelle, il déteste perdre. Je suis content qu’il soit de notre côté. »

Si Byron ne peut jouer contre les Red Wings, le Canadien devra rappeler un joueur du Rocket de Laval. Le cas échéant, on peut s’attendre à ce que Ryan Poehling soit l’heureux élu.

Eux aussi blessés, Victor Mete et Jesperi Kotkaniemi ont patiné ensemble quelques minutes en matinée. L’équipe décidera samedi soir après le match contre Detroit s’ils seront du long voyage qui attend ensuite le Canadien dans l’ouest du pays.

Primeau et Tkachuk, la suite

Cayden Primeau est pour sa part revenu sur la « controverse » entourant Brady Tkachuk et la rondelle du match de mercredi.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Cayden Primeau et Brady Tkachuk

Après que Ben Chiarot eut scellé l’issue du match en prolongation et donné à Primeau la première victoire de sa carrière, Carey Price a dû aller subtiliser la rondelle à Tkachuk qui s’en était emparé.

Price a affirmé que, selon lui, le joueur des Sénateurs tentait de voler la rondelle. Tkachuk s’est plutôt justifié en affirmant qu’il ne savait pas que c’était la première victoire de Primeau et qu’il souhaitait offrir le disque à un partisan.

Interrogé à savoir s’il croyait la version de Tkachuk, Primeau a esquissé un sourire. Il connaît bien le personnage pour l’avoir côtoyé au sein de l’équipe américaine U18 il y a quelques années.

« Il m’a envoyé un texto, a dit Primeau. C’est dans sa manière de jouer, je respecte ça. Si quelqu’un ne l’aime pas, ça veut dire qu’il a fait ce qu’il était censé faire. Je vais le prendre au mot. Mais rien ne devrait nous surprendre avec Brady ! »

Primeau a par ailleurs amorcé l’entraînement en faisant quelques exercices de maniement de rondelle avec Carey Price et l’entraîneur des gardiens de but du Tricolore Stéphane Waite.

Il a reconnu qu’en Price, il avait probablement le meilleur professeur pour peaufiner cet aspect de son jeu.

« Il est vraiment bon, il est comme un troisième défenseur. Il n’y a pas beaucoup de gardiens qui peuvent faire ce qu’il fait avec la rondelle. Ça prend beaucoup de confiance. »