Les Predators de Nashville, la dernière des équipes à accéder aux éliminatoires, participeront à la finale de la Coupe Stanley pour la première fois dans leur histoire.

Et l'entraîneur Peter Laviolette insiste pour dire qu'ils n'ont pas l'intention de se contenter d'une simple participation.

«Nos joueurs regardent la situation dans son ensemble, a commenté Laviolette. Ils comprennent ce que nous essayons de faire ici. Et quand le temps sera venu, nous serons prêts.»

Colton Sissons a réussi un tour du chapeau et marqué le but victorieux avec 6:00 à jouer pour permettre aux Predators de vaincre les Ducks d'Anaheim 6-3 en finale de l'Association Ouest, lundi.

L'équipe que personne à l'extérieur de Nashville ne voyait à ce stade de la saison attend de connaître l'identité de son adversaire, entre les Penguins de Pittsburgh, champions en titre, et les Sénateurs d'Ottawa, en finale de la Coupe Stanley. Le premier match est prévu lundi.

Peu importe ce qui se passe maintenant, les Predators ont déjà réussi un parcours impressionnant en éliminatoires, eux qui forment la troisième équipe seulement à avoir terminé au dernier rang donnant accès aux séries à atteindre la finale depuis que la LNH utilise le format actuel en 1994. Les Oilers d'Edmonton s'étaient inclinés face aux Hurricanes de la Caroline de Laviolette en 2006, tandis que les Kings de Los Angeles avaient vaincu les Devils du New Jersey en six matchs en 2012.

Les Predators sont également la huitième équipe des 15 dernières saisons à atteindre la finale de la Coupe Stanley après avoir terminé la saison régulière au-delà du top-10 au classement final.

Le parcours incroyable de l'équipe de Nashville a commencé lorsqu'elle a balayé les Blackhawks de Chicago, l'équipe no 1 dans l'Ouest. Les Predators ont battu St. Louis en six pour atteindre leur première finale d'association, et maintenant ils ont éliminé les Ducks, champions de la section Pacifique, vaincus pour une deuxième fois en trois ans en finale de l'Association Ouest.

Le gardien Pekka Rinne, qui à 34 ans est le joueur qui compte le plus d'ancienneté avec les Predators, a reconnu que cette victoire lui procure une sensation incroyable.

«C'est un sentiment étonnant, a déclaré Rinne. Malgré tout ce qui se passe autour de nous, nous en voulons encore plus et nous avons maintenant l'occasion de jouer pour la coupe. C'est une sensation assez incroyable et nous travaillons pour ça depuis longtemps. Au cours des dernières années, nous avons posé les jalons, réunissant cette équipe et ajoutant de la profondeur.»

Cette profondeur s'est révélée payante, surtout lors des deux derniers matchs à la suite de la perte du joueur de centre no 1 Ryan Johansen après le quatrième match, qui a dû subir une opération à la cuisse gauche. Le capitaine Mike Fisher, le seul joueur de la formation qui a déjà disputé la finale de la Coupe Stanley avec les Sénateurs en 2007, a également raté ces deux rencontres en raison d'une blessure au haut du corps.

L'attaquant Kevin Fiala avait été victime d'une fracture de la jambe gauche en deuxième ronde.

Laviolette a simplement exploité les grandes ressources de l'équipe et a égalé un record de la LNH en utilisant 18 attaquants cette saison en séries éliminatoires. Sissons est le dernier à s'être mis en évidence. Le centre de 23 ans avait été blanchi lors des éliminatoires de 2016 et il n'a totalisé que 10 points en 58 matchs en saison régulière. Il a déjà 10 points en séries.

«Je ne pense pas avoir déjà rêvé à un tel moment; réussir un tour du chapeau dans le match qui nous permet de gagner la finale de l'Ouest, a affirmé Sissons. Je dois une fière chandelle à mes coéquipiers. Nous avons fait face à de l'adversité, mais nous sommes restés unis. Nous croyons en nos moyens et nous voilà en finale.»

Laviolette devient le premier entraîneur depuis 1994 et le quatrième au total à diriger trois équipes différentes à la finale de la Coupe Stanley, imitant Scotty Bowman, Dick Irvin et Mike Keenan.

«Ça signifie probablement que j'ai souvent été congédié, a réagi Laviolette en riant. Je suis chanceux d'être ici en train de travailler et chanceux que (directeur général) David Poile m'ait donné du travail. Et quand c'est le cas, vous ne pensez pas à ça, vous voulez simplement faire le travail.»

La ville de la musique s'apprête maintenant à montrer à la LNH comment rivaliser pour le trophée ultime devant un parterre de vedettes.

Les Predators ont fait appel à un chanteur différent pour l'hymne national à chaque match des séries éliminatoires, passant de Carrie Underwood et Luke Bryan à Trisha Yearwood. L'identité du chanteur est un secret bien gardé. Les vedettes de la NFL, comme le quart-arrière des Titans, Marcus Mariota, le golfeur de la PGA, Brandt Snedeker, et l'ancien vainqueur du trophée Heisman, Eddie George, se sont jointes aux foules bruyantes à chaque match.

Les amateurs ont envahi la place à l'extérieur de l'amphithéâtre et le parc de l'autre côté de la rue pendant le match avant de défiler dans les rues pour fêter. L'attaquant James Neal a reconnu que les amateurs des Predators sont spéciaux et que maintenant tout le monde du hockey va les voir.

«C'est difficile à décrire et c'est un sentiment incroyable de gagner, et nous n'en avons pas fini», a promis Neal.