Peu importe combien de fois Brad Treliving a dit à Johnny Gaudreau et Sean Monahan de ne pas s'en faire avec leurs nouveaux et richissimes contrats, le DG des Flames sentait quand même un poids sur ces deux éléments cruciaux de son club.

«Ils sont de fiers compétiteurs qui ont l'équipe à coeur, a dit Treliving. Que j'en dise peu ou beaucoup, il y aura toujours de la pression.»

Après un départ en demi-teinte, le duo d'impact a brillé au fil d'une séquence de 12-2-1, qui a placé Calgary en bonne posture pour les séries.

Les Flames détiennent la première place additionnelle en séries dans l'Ouest avec 76 points, en 66 rencontres. Ils ont cinq points de plus que les Blues de St. Louis, qui ont disputé un match de moins. Calgary sera en quête d'un huitième gain d'affilée lors de la visite du Canadien de Montréal, jeudi.

Les récents succès viennent aussi du brio devant le but, Brian Elliott ayant un rendement de 10-1-1 depuis le 26 janvier.

Pendant l'heureuse séquence de 15 matches, Gaudreau a inscrit 15 points, deux de plus que Monahan.

Monahan a signé un pacte de plus de 44 M $ pour sept ans en août; environ deux mois plus tard, Gaudreau a mis son nom sur un contrat de plus de 40 M $ sur six ans.

Que ce soit la pression de ces ententes, un temps d'ajustement au nouveau personnel d'entraîneurs ou un lent départ vu un camp écourté (blessure au dos pour Monahan, dispute contractuelle pour Gaudreau), ni l'un ni l'autre n'a épaté en début de campagne.

Monahan, qui a établi un sommet personnel avec 63 points la saison dernière, n'avait que cinq buts et huit après 24 matches - sa première mention d'aide, il l'a obtenue à la 14e rencontre. Gaudreau a fait mieux avec 11 points à ses 17 premiers matches, mais on était encore loin de son rythme de la saison précédente, où il a inscrit un sommet personnel de 78 points.

«Vous avez eu ces contrats parce que nous croyons en vous. Continuez dans la même lignée que vous avez commencé à tracer, a dit Treliving sur le message qu'il répétait. Quand vous jouez avec coeur, c'est naturel de ressentir de la pression. Les jeunes joueurs sentent qu'ils doivent répondre aux attentes venant de gros contrats comme ça.»

Les deux joueurs sont encore passablement jeunes: Monahan aura 23 ans en octobre, tandis que Gaudreau va célébrer ses 24 ans en août.

«Ils en sont encore à définir comment ils peuvent influencer l'allure d'un match, dit Treliving. Ça amène beaucoup de responsabilités. Les autres équipes leur accordent beaucoup d'attention dans les plans de match. Ils apprennent à naviguer à travers tout ça. Ils vont bien s'en tirer. Je ne suis pas inquiet.»