Plusieurs entraîneurs se retrouvent sans emploi ces jours-ci, mais ce ne sera pas le cas d'Alain Vigneault.

Même si ses Rangers ont subi une sortie plutôt rapide au premier tour des séries éliminatoires contre les Penguins de Pittsburgh, l'entraîneur québécois sera de retour à la barre de l'équipe la saison prochaine.

«J'ai eu une discussion avec la direction du club, et en partant, je me suis fait dire qu'on voulait que je sois de retour la saison prochaine, a expliqué Vigneault, en entrevue téléphonique avec La Presse. Alors on va tous prendre un peu de recul à la suite de notre élimination et on va se retrouver, tous les membres de la direction, à Palm Springs la semaine prochaine, pour voir un peu où on en est.»

«On s'attendait à mieux»

Même si des rumeurs de congédiement ont circulé à la suite de la sortie rapide des Rangers de New York, Vigneault affirme qu'il n'a jamais eu peur de perdre son poste pour autant.

«Je ne m'attarde pas à ces affaires-là... Il y a 82 matchs dans une saison, en plus des séries, et tu ne peux pas te mettre à penser à ton sort après chaque match. Après une défaite, on oublie tout et on pense plutôt aux ajustements qu'il faut faire. En ce qui nous concerne, on a quand même réussi à avoir une saison de 101 points. C'est une bonne saison, mais on s'attendait à mieux que ça en séries. On voulait donner à notre groupe une dernière occasion. Maintenant, on doit regarder tout ça.»

«C'est sûr qu'il va y avoir des changements. Je ne sais pas si on peut parler de gros changements, parce que dans la réalité d'aujourd'hui, c'est difficile de faire des gros changements. Avec le plafond salarial, ce n'est pas réaliste de penser comme ça.»

Quand on lui demande d'apporter des précisions à propos de ces « changements », Vigneault ne veut pas trop en rajouter. «Ce n'est pas pour te manquer de respect, mais c'est une discussion que je vais avoir avec la direction à l'interne... Mais je peux dire une chose: j'aurais aimé voir un meilleur jeu de transition de la part de notre défense. On aurait dit que nos défenseurs commettaient plus de revirements, en plus d'offrir des chances de marquer à l'adversaire. Peut-être que c'est à cause des blessures à Ryan McDonagh, Dan Girardi et Marc Staal? Ils ont eu du mal à trouver leur rythme.»

Rester au sommet

Ce que le pilote des Rangers remarque, c'est que les choses changent vite dans cette ligue. Le plus récent gagnant du trophée Jack-Adams, Bob Hartley, a été viré en début de semaine par les Flames de Calgary («il n'est pas moins compétent qu'il y a 12 mois», tient-il à souligner), et les équipes de pointe ont du mal à rester au sommet.

«Il y a deux ans, on a battu le Canadien avant d'aller perdre en finale contre les Kings [de Los Angeles]... Le Canadien a raté les séries, et les Kings, comme nous, n'ont pas survécu au premier tour», ajoute Vigneault.

Enfin, celui qui a fait ses premiers pas dans la LNH à Montréal, à la fin des années 90, s'est dit surpris par la récente sortie de Dan Boyle. Rappelons que le vétéran défenseur a piqué une colère à l'endroit de deux membres des médias dans le vestiaire des Rangers, à la suite de l'élimination de l'équipe.

Celle-là, Vigneault avoue qu'il ne l'a pas vue venir.

«C'est une leçon pour moi, pour toute notre équipe, a indiqué Vigneault. C'est décevant, parce que Dan a eu une très belle carrière, il a gagné la Coupe Stanley avec Tampa Bay, et là, tout ce dont les gens vont se souvenir, c'est de cet incident. Ce qui est arrivé avec lui, ça nous a beaucoup surpris. C'est dommage, et j'espère que les gens vont se souvenir de sa carrière avant tout.»