Ce n'était qu'un match, mais la victoire de samedi à Toronto a visiblement eu un effet positif sur l'ambiance chez le Canadien. C'est un Michel Therrien décontracté qui s'est présenté devant les journalistes, hier, pour sa rencontre avec les médias.

Gilbert après la pause

Sur la patinoire, c'était une séance optionnelle, à laquelle ont pris part neuf joueurs, avec Tomas Plekanec comme unique vétéran établi. Il y avait aussi l'éclopé Tom Gilbert, qui se remet toujours d'une blessure à une jambe subie au Minnesota le 22 décembre. Michel Therrien a indiqué que le numéro 77 n'était pas encore prêt à revenir au jeu.

«Je me sens de mieux en mieux chaque jour. Mais j'ai seulement participé à un entraînement complet jusqu'ici, donc ça serait bien d'en avoir une deuxième», a dit Gilbert.

Bref, il serait surprenant de le revoir avant la pause du match des Étoiles.

Barberio gagne des points

Therrien aura une décision intéressante à prendre quand Gilbert sera sur pied. Mine de rien, Mark Barberio a participé aux 11 derniers matchs du Canadien, et ce, en jouant principalement à droite même s'il est gaucher. Il est employé environ 13 minutes par rencontre et son coup de patin fluide lui a valu une présence en prolongation samedi.

«Il joue une game très mature, il patine bien, il est très responsable avec et sans la rondelle. On dirait qu'il gagne beaucoup en confiance», a observé Therrien.

Barberio, lui, croit retirer les bénéfices de son renvoi dans la Ligue américaine en début de saison. C'est qu'à ses deux dernières campagnes à Tampa, il était souvent réserviste et n'a disputé que 101 matchs sur 164.

«J'étais déçu de descendre en début d'année, a-t-il reconnu. Mais j'ai gardé une bonne attitude. J'avais la chance de jouer beaucoup de minutes, à toutes les sauces. Ça m'a donné la chance de revoir de la glace. Dans les deux dernières années, j'étais souvent dans les gradins, j'ai perdu un peu confiance, donc ça m'a redonné confiance de jouer cette saison.»

Le cas des gardiens

Traditionnellement, quand le Canadien amorce sur la route une série de deux matchs en 24 heures et dispute la deuxième rencontre à la maison, Therrien désigne son gardien numéro deux à l'extérieur et confie le filet à domicile à son titulaire.

Or c'est Mike Condon, et non pas Ben Scrivens, qui amorcera la rencontre de ce soir. Avec la pause de cinq jours qui suivra, c'est à se demander si Condon ne disputera pas les deux rencontres. L'entraîneur-chef n'a toutefois rien annoncé en ce sens.

Eller «dans la bonne chaise»

Depuis son retour au centre la fin de semaine dernière, Lars Eller dispute peut-être ses meilleurs matchs de la saison. Encore samedi, le Danois a été l'un des meilleurs attaquants de son équipe et a été récompensé en finissant la rencontre à +1. C'était la première fois depuis le 27 novembre qu'il terminait un match avec un différentiel positif. Ses indicateurs de possession de la rondelle ont également été plus qu'avantageux toute la semaine.

«Il a toujours joué au centre, donc c'était une adaptation pour lui de jouer à l'aile. On est conscients qu'il est beaucoup plus à l'aise au centre. Mais on tentait des expériences. Depuis qu'on l'a remis au centre, on le sent plus dans son élément. Il est physique, il patine bien et protège bien la rondelle. Il a eu de bonnes prestations. [...] Il est dans la bonne chaise.»

Patience avec Galchenyuk

Alex Galchenyuk a toutefois été «victime» des succès d'Eller. La mutation au centre du numéro 81 fait en sorte que Galchenyuk est employé à l'aile. Et cela n'a pas permis au jeune Américain de sortir de sa léthargie. En neuf matchs en janvier, Galchenyuk ne compte qu'un point et présente un différentiel de -9.

«Comme on cherchait à provoquer beaucoup plus d'attaque, on l'a jumelé avec David [Desharnais]. David joue du bon hockey, mais c'est une période d'adaptation pour les deux ensemble. Il faut leur donner le temps. Ça ne veut pas dire qu'on a démissionné sur Alex au centre. Mais dans la situation de notre équipe, on cherche des solutions pour marquer plus.»