Une tendance s'est installée dans le vestiaire du Canadien depuis quelques jours: chaque fois qu'un membre de l'organisation s'impute ou se fait critiquer pour les insuccès de l'équipe, un autre se lève pour dire que ce n'est pas mérité.

Après les louanges de Max Pacioretty et de certains autres coéquipiers à l'endroit du travail de Michel Therrien - et vice-versa - c'était au tour de P.K. Subban, vendredi, de se porter à la défense de Marc Bergevin.

Au lendemain du mea culpa du directeur général du Tricolore, Subban a rappelé que les déboires du Canadien depuis le 1er décembre ne sont pas l'affaire d'un individu.

«Je ne crois pas que ce soit justifié qu'il assume tout le blâme. C'est quelque chose qui relève de toute l'équipe. Nous n'avons pas été suffisamment bons. Les joueurs doivent exécuter le plan de match de Michel, et ils doivent le faire avec une certaine assurance qui va générer du succès. Et je ne pense pas que nous y sommes parvenus dernièrement.»

En agissant comme il l'a fait jeudi midi, Bergevin a montré des qualités dignes d'un leader, selon Subban.

«Depuis son entrée en poste, Marc a été l'un des meilleurs directeurs généraux dans la ligue, sinon le meilleur. Et ç'a paru dans notre équipe et dans les succès que nous avons connus au cours des dernières saisons, a noté Subban.

«Il sait ce qu'il faut pour être un leader, et à quel point l'imputabilité est importante. Et parfois, être un leader signifie de se blâmer même lorsque ça ne devrait pas être le cas», a ajouté le défenseur.

La conférence de presse de Bergevin et la rencontre qu'il a tenue avec les joueurs avant de se présenter devant le groupe de journalistes, jeudi, ont fait du bien aux joueurs. On le sentait dans les propos de Jeff Petry.

«Il a montré qu'il soutenait le groupe que nous formons ici. Il nous a démontré qu'il croyait en nous et au personnel d'entraîneurs. Une sortie comme celle de jeudi fait beaucoup de bien, a admis Petry.

«Dans le vestiaire, on sentait qu'il était derrière nous, mais de l'entendre le dire en public, ça va un peu plus loin encore. Ça enlève de la pression de vos épaules et ça vous redonne confiance. On peut ensuite prendre une grande respiration et se sentir un peu plus à l'aise.»

Brendan Gallagher abondait dans le même sens.

«On a beau dire que nous faisons abstraction de tout ce qui peut circuler, dans cette ville, c'est difficile. Partout où on va, on en entend parler. Mais je pense que sa rencontre avec nous a eu un effet apaisant dans tout le vestiaire, et je m'attends à ce que ça se répercute de façon positive sur nos performances. Ç'a été bien reçu par tout le groupe.»