La production offensive n'a pas nécessairement dégringolé dans la Ligue nationale de hockey, mais le sujet cause suffisamment de soucis pour que les directeurs généraux discutent de moyens pour accroître le nombre de buts.

Jusqu'à maintenant en 2015, il s'est marqué une moyenne de 5,32 filets par match, ce qui représente une légère baisse par rapport aux 5,5 buts qui avaient été inscrits en date du 10 novembre 2014. Mais la diminution est beaucoup plus significative par rapport à la saison 2005-2006, celle qui avait suivi le lock-out, alors qu'il s'était réussi 6,16 buts.

Ce ne sont pas les statistiques, autant que les causes de cette réduction, qui ont tant fait jaser lors de la réunion des directeurs généraux mardi.

«Lorsque vous parlez du nombre de buts, par où voulez-vous commencer?, a questionné David Poile, des Predators de Nashville. Voulez-vous commencer par l'équipement des gardiens de but; voulez-vous commencer par la circulation devant le filet et tous les tirs bloqués? Et que penser des lignes diagonales derrière les filets? On peut continuer comme ça pendant longtemps.»

Selon Ray Shero, des Devils du New Jersey, il s'agit d'un sujet qui revient continuellement à ces réunions, que ce soit pour discuter d'une réduction possible de l'équipement des gardiens de but, d'un élargissement des filets ou d'un changement de certains aspects du jeu.

«En ce qui me concerne, ce sont les chances de marquer, estime Dale Tallon, des Panthers de la Floride. Est-ce que le hockey se porterait mieux s'il y avait plus de buts ou est-ce que le sport se porte bien en ce moment? Ce sont les choses dont nous devons parler et comprendre. Je pense que nous en discuter plus en profondeur en mars.»

Il se prend rarement de décisions à cette période-ci de l'année, lorsque se déroule la réunion qui suit la cérémonie d'intronisation au Temple de la renommée du hockey. C'est l'occasion de mettre la table pour la rencontre du Bureau des gouverneurs le mois prochain à Pebble Beach, en Californie, et pour la rencontre des directeurs généraux de mars, à Boca Raton, en Floride.

La rencontre de mardi a par ailleurs permis aux directeurs généraux de se pencher sur deux changements majeurs dans les règlements : la prolongation à trois contre trois et le droit d'appel des entraîneurs chefs. La prolongation à trois contre trois s'est jusqu'à maintenant avérée très efficace, alors que 70 pour cent des matchs ayant nécessité une quatrième période de jeu ont pris fin avant les tirs de barrage.

«Les joueurs l'apprécient, et la prolongation à trois contre trois ressemble moins à un gadget que les confrontations à un contre un», soutient Chuck Fletcher, du Wild du Minnesota.

Les droits d'appel permettent aux entraîneurs de contester les buts marqués lors de cas potentiels d'obstruction à l'endroit des gardiens de but ou lors de hors-jeu potentiels. La première impression du système est favorable, mais les directeurs généraux aimeraient y apporter des retouches.

«Je pense qu'il faut prendre moins de temps, et s'assurer qu'il n'y ait pas d'erreurs flagrantes, a opiné Tallon. L'important, c'est de faire en sorte que la communication soit meilleure et plus rapide.»

L'un des reproches qui circulent réside dans les faits que des buts sont refusés à cause de contacts avec les gardiens ne sont pas suffisamment sévères. Les directeurs généraux ont regardé divers cas d'obstruction à l'endroit de gardiens devaient déterminer si le but aurait dû être accordé.

L'établissement de critères pour bien définir l'obstruction à l'endroit de gardiens fera partie du processus décisionnel.

«Nous ne voulons pas retourner au règlement du patin dans le demi-cercle, a fait savoir Colin Campbell, vice-président senior et directeur des opérations hockey de la LNH, ajoutant que les arbitres s'adaptent bien jusqu'à maintenant.