Les fans d'Andrew Hammond n'auront pas l'occasion de lancer des burgers sur la glace du Centre Bell, ce soir.

Le gardien vedette des Sénateurs au printemps sera plutôt bien assis sur le tabouret des réservistes, et c'est Craig Anderson qui sera devant le filet des Sénateurs pour ce match face au Canadien.

Cette décision de l'entraîneur Dave Cameron n'est pas surprenante. Après avoir été la sensation de l'heure dans la LNH la saison dernière - fiche de 20-1 en temps réglementaire -, Hammond retombe sur terre en ce début de saison. Il n'a pris part qu'à deux matchs des Sénateurs, et avec un neuvième départ ce soir, il est clair que c'est Anderson qui est le numéro un de cette équipe.

Une situation avec laquelle le Hamburglar tente de composer dans la dignité, sans faire de vagues.

«Je n'ai pas vraiment demandé à en parler avec l'entraîneur, a-t-il fait savoir après l'entraînement du matin au Centre Bell. Ce n'est pas si difficile, parce que je n'aime pas être le centre d'attention de toute façon. De toute évidence, j'aimerais jouer plus souvent, et je cherche à m'améliorer à chaque jour.»

Si Andrew Hammond est amer avec tout ça, il se garde bien de le montrer.

«J'ai prouvé à certaines personnes la saison dernière que je suis capable de jouer dans cette ligue... si on fait appel à moi, je serai prêt. Il peut y avoir des blessures alors il faut toujours être prêt.»

Le hasard fait en sorte que depuis son petit tabouret, Hammond pourra voir de près Mike Condon devant le filet du Canadien. Les deux hommes se sont jadis croisés sur les patinoires du hockey universitaire américain.

«Je me souviens d'un match où mon équipe avait joué contre la sienne, mais j'étais réserviste cette fois-là, s'est-il rappelé. C'est bien de voir ce qui lui arrive. Il est passé du hockey universitaire et il a su grimper les échelons.»

Comme Hammond, les Sénateurs de cette saison semblent avoir perdu un peu de magie en cours de route. Ils ont une mauvaise fiche à la maison (1-3-2) mais au moins, c'est plus respectable sur la route (4-1). Dave Cameron est conscient du défi que représente le Canadien pour lui et sa bande. «Ils vont vouloir nous imposer un style de jeu axé sur la vitesse dans les trois zones», a fait remarquer l'entraîneur des Sénateurs.

Andrew Hammond n'y sera peut-être pas, mais au moins, il peut se consoler: dans la foulée des succès du printemps dernier, une chaîne de restauration rapide bien connue lui a remis une carte cadeau de 1000 $ pour des burgers. «Ça pourrait me durer toute une vie», a-t-il fait savoir en souriant.