Avec cinq matchs à disputer au calendrier, faut-il s'inquiéter de la façon dont se comporte le Canadien?

Si le revers contre le Lightning de Tampa Bay, lundi, n'était qu'un simple accident de parcours, il y aurait tout lieu de laisser aller. Or, le défenseur Tom Gilbert estime que des signaux plus embêtants sont perceptibles depuis le début du mois de mars. Il faut souligner que le mois dernier a été le moins prolifique de la saison du Tricolore, avec une récolte de 15 points en 15 matchs.

«Il faut travailler davantage les uns pour les autres, a déploré Gilbert, qui devrait reprendre sa place dans la formation ce soir contre les Capitals de Washington, après avoir raté quatre matchs. Il y a eu trop de matchs au cours du dernier mois où nous n'étions pas sur la même longueur d'onde. Il faut comprendre que si l'on s'unit et qu'on joue de la bonne manière, on est une équipe difficile à battre.

«On est brouillons, a-t-il poursuivi. Les gars ne travaillent pas les uns pour les autres. Ce sont des petites choses qui font la plus grande différence. Je sais qu'on approche de la fin de la saison et que plusieurs gars pensent en fonction des séries, mais il faut nous assurer de jouer notre meilleur hockey. Chaque match est important. Ça nous prend 20 joueurs pour les gagner, et nous ne les avons pas en ce moment.»

Un exemple de ce manque de cohésion a été observé lundi lorsque Lars Eller et Greg Pateryn ont convergé vers Ondrej Palat dans le but de le neutraliser. Si Pateryn avait laissé Eller exercer une pression arrière sur l'attaquant du Lightning, il n'y aurait pas eu cette ouverture béante dans l'enclave qui a permis à Vladislav Namestnikov de marquer.

Récupérer la rondelle plus vite

Gilbert a donc déterminé que ces ratés en matière de communication seraient le principal élément à corriger d'ici le début des séries. Michel Therrien, quant à lui, estime que la cohésion de ses joueurs n'a fait qu'augmenter à mesure que la saison a progressé et que le système de jeu en vigueur est presque devenu une seconde nature pour eux.

L'entraîneur-chef l'a dit récemment: il ne remettra pas en question le système qu'il a prêché tout au long de la saison. Il s'est évertué à le vendre à ses joueurs, et ce n'est certainement pas à cinq matchs des séries qu'il va le chambouler. Pour lui, il s'agit de miser sur les atouts de l'équipe et de s'assurer de bien exécuter ce qui est demandé.

«On doit s'assurer que notre structure est en place et qu'on apporte des ajustements à notre jeu en récupération de rondelle, a-t-il dit hier. On veut exploiter notre vitesse et il nous faut être très rapides en récupération de rondelle, et on a travaillé là-dessus aujourd'hui.»

La manière plus que le résultat

Le Tricolore n'a remporté qu'un seul de ses quatre derniers matchs et tentera de se replacer contre un adversaire potentiel au premier tour, un adversaire qu'il a battu deux fois en prolongation cette saison.

«Le mois de mars n'a pas été notre meilleur, mais on a eu plusieurs voyages et ça n'a pas été un calendrier facile, a fait valoir Pierre-Alexandre Parenteau. Sauf qu'il nous reste cinq matchs, et je pense qu'on peut encore rectifier le tir et s'ajuster pour les séries.»

À l'heure où il est question de terminer premier de sa division et d'obtenir l'avantage de la patinoire, certains soutiennent que la manière de jouer importera plus que le résultat lors de ce dernier segment de cinq matchs.

«En ce moment on fait davantage dans le "fine-tuning", on règle de petits détails, a expliqué David Desharnais. Les résultats des matchs sont beaucoup moins importants, mais si tu alignes quelques victoires avant les séries, c'est toujours le fun.»

«Transporter l'élan de la fin de saison en séries est une réalité, a ajouté Tomas Plekanec. Parfois, même si les résultats ne sont pas là dans les derniers matchs, nos performances et notre façon de jouer ne devraient pas être remises en question. On devrait savoir ce qu'on fait et ça devrait se transposer en séries.»