La Coupe du monde de hockey sera de retour sous une nouvelle formule, alors que la Ligue nationale de hockey vise à créer le meilleur tournoi au monde dans le but de lancer une série de nouveaux événements d'envergure internationale.

À l'automne de 2016, la Coupe du monde accueillera une équipe de Jeunes Étoiles composée de Canadiens et d'Américains âgés de 23 ans et moins, et Équipe Europe, un regroupement d'étoiles venant de pays non-représentés. Ces deux formations se joindront au Canada, aux États-Unis, à la Russie, à la Suède, la Finlande et à la République tchèque lors d'un tournoi dont tous les matchs seront présentés à Toronto, du 17 septembre au 1er octobre.

La LNH, l'Association des joueurs de la LNH et la Fédération internationale de hockey sur glace devaient s'entendre sur tous ces points, et les trois organisations en sont finalement venues à la conclusion que les deux équipes d'étoiles permettraient de présenter une compétition de meilleur niveau que le choix traditionnel de huit nations.

«Nous voulions présenter le meilleur tournoi de hockey possible, avec autant de joueurs de la LNH que possible, et faire en sorte que les huit équipes soient toutes de fort calibre, a expliqué John Collins, chef des opérations de la LNH. Il s'agit d'une façon de livrer le meilleur tournoi de hockey au monde.»

Les formations participantes seront réparties dans deux sections de quatre équipes qui participeront à un tournoi en rotation visant à déterminer les quatre demi-finalistes. Les deux équipes finalistes disputeront une série 2 de 3 et permettra de couronner un premier gagnant de la Coupe du monde depuis le Canada, en 2004.

Plusieurs détails restent encore à être réglés, notamment la sélection des joueurs des équipes d'étoiles, la composition des sections et les droits de télédiffusion.

À plus long terme, la LNH envisage tenir un tournoi du style de la coupe Ryder de golf entre l'Amérique du Nord et l'Europe, en 2018, et une coupe du monde plus élaborée, en 2020, qui pourrait réunir des joueurs nord-américains de descendance allemande, anglaise, irlandaise, italienne ou française, et qui joueraient pour ces pays afin d'y promouvoir le hockey.

Par ailleurs, aucune discussion n'a jusqu'à maintenant eu lieu au sujet d'une éventuelle participation des joueurs de la LNH aux Jeux olympiques d'hiver de 2018 à Pyeonghchang, en Corée du Sud. Les joueurs veulent y aller, du moins si l'on se fie à Steven Stamkos du Lightning de Tampa Bay, qui les surnomment le «Saint Graal», ou à John Tavares, des Islanders, qui croit qu'il est important d'y être.

«Lorsqu'il est question des Jeux olympiques, il faut regarder ce que cela signifie pour les sports à travers le monde, comment ils relient n'importe quel sport à n'importe quelle région du monde et ce qu'ils signifient pour les gens», a fait remarquer Tavares, qui considère que les Jeux ont offert du hockey de grand niveau et ont apporté beaucoup au sport.

De son côté, la LNH espère que la Coupe du monde, éventuellement, apportera tout ce prestige.

«Je pense que la Coupe du monde peut influencer nos décisions futures, car si le tournoi a autant de succès que nous le souhaitons - et nous croyons qu'il en aura - les Jeux olympiques deviendront beaucoup moins importants, même pour les joueurs, a affirmé le commissaire adjoint Bill Daly.

«Si la Coupe du monde devient un événement d'envergure, mettant aux prises les meilleurs joueurs, pourquoi aurions-nous besoin de participer aux Jeux olympiques?»

Alors que le tournoi olympique de hockey masculin regroupe 12 équipes, la Coupe du monde en comptera huit. La composition des septième et huitième formations a représenté l'obstacle le plus imposant dans la planification de l'événement.

La présence d'Équipe Europe assurera un amalgame de joueurs évoluant tous dans la LNH et provenant de nations comme la Slovaquie, la Suisse, la Slovénie, la Lettonie, l'Allemagne, l'Autriche, le Belarus, la France, le Danemark et la Norvège. Le but visé était de faire en sorte que des vedettes comme le Slovaque Zdeno Chara, des Bruins, et le Slovène Anze Kopitar, des Kings, puissent y évoluer.

«Je pense que les responsables essaient de présenter le meilleur tournoi possible. Si c'est le cas, c'est très bien ainsi, a déclaré Kopitar. Le simple fait de participer à une Coupe du monde serait une expérience très plaisante.»

Mais le défenseur suisse Mark Streit, des Flyers de Philadelphie, ne voit pas les choses du même angle.

«Ça n'a pas beaucoup d'allure, a déclaré Streit la semaine dernière à Buffalo. Je n'en suis pas un grand partisan, pas du tout. Je crois qu'il s'agit d'un tournoi réunissant des nations, et vous voulez jouer pour votre pays, et être fier lors des Jeux olympiques et de la Coupe du monde. J'aime jouer pour la Suisse, et je suis sûr que les gars aiment jouer pour la Slovaque, la République tchèque et la Suède.»

L'équipe de Jeunes Étoiles est intrigante, parce qu'elle donnera la chance à des joueurs tels Connor McDavid, Jack Eichel, Nathan MacKinnon et Seth Jones de se faire valoir. Mais il a fallu convaincre les dirigeants de Hockey Canada et de USA Hockey de libérer les joueurs de 23 ans et moins, car leur absence pourrait nuire aux deux équipes nationales. Tout joueur de 23 ans et moins ne pourra pas porter les couleurs du Canada ou des États-Unis à la Coupe du monde.