Même pour un club qui s'est souvent écroulé en séries, ce nouvel échec face aux Kings représente un nouveau creux pour les Sharks.

Mercredi, ces derniers sont devenus la quatrième équipe de l'histoire de la LNH à perdre une série quatre de sept après avoir gagné les trois premiers matches, se voyant dominés 5-1 lors du match ultime.

La saison morte à venir sera donc cruciale, si on veut se défaire de l'image d'un club qui s'effondre quand ça compte vraiment.

«C'est sûr que nous ne voulons pas que cette réputation nous colle à la peau, mais que pouvons-nous dire à ce point-ci?, a confié le défenseur Brad Stuart. Nous nous sommes déçus nous-mêmes, et nous avons déçu les partisans et toute l'organisation. Ce n'est vraiment pas agréable.»

Les Sharks sont deuxièmes pour les gains en saison régulière depuis 10 ans, mais ils n'ont jamais atteint la finale de la coupe Stanley. Au fil du chemin: la défaite en première ronde face aux Ducks en 2009, après avoir eu la meilleure fiche de la ligue en saison régulière; des revers au deuxième tour contre des clubs inférieurs, comme Edmonton en 2006 et Dallas en 2008, ainsi que trois échecs en finale de l'Ouest.

Mais en dépit des amères défaites, la sortie hâtive de 2014 est possiblement la plus dure à accepter, survenant contre des rivaux californiens et après qu'on ait mené la série 3-0, en plus.

«C'est toujours déprimant d'être éliminé des séries, mais cette fois ça vous déchire le coeur, a dit l'attaquant Logan Couture. C'est extrêmement décevant, et ça fait mal. L'été va être long à repenser à comment ça s'est écroulé.»

Les Sharks ont dominé 17-8 pour les buts dans les trois premiers matches, mais ç'a été tout l'inverse par la suite, en partie car dans les trois derniers matches, leur avantage numérique a été blanchi en 15 occasions.

Dominés 16-3 pour les buts dans les trois derniers matches et demi, San Jose a finalement rejoint Detroit (1942), Pittsburgh (1975) et Boston (2010) parmi les clubs qui ont gaspillé une avance de 3-0 dans une série.

L'organisation doit néanmoins regarder vers l'avant. Le défenseur Dan Boyle pourrait devenir joueur autonome, mais les plus grandes questions concerneront l'avenir de l'entraîneur Todd McLellan et du d.g. Doug Wilson.

«C'est moi qui est en charge des joueurs qui vont sur la glace, a dit McLellan. Je dois en accepter la responsabilité. Je ne vais pas blâmer un seul gars ou quelques-uns, parce que nous avons perdu en équipe, mais c'est moi qui est responsable du groupe qui était là.»