Eh bien, ça n'aura pas été trop long.

Cette série de deuxième tour entre les Bruins et le Canadien n'est même pas commencée que, déjà, certains membres des Bruins se permettent de tirer des coups de canon. Les premiers coups ont d'ailleurs été entendus hier dans le vestiaire de l'équipe locale au TD Garden.

On peut probablement accuser Milan Lucic d'un paquet de choses, mais au moins, on ne pourra jamais l'accuser de préférer la langue de bois et de se cacher derrière un mur de clichés.

Ainsi, quand on lui a demandé s'il déteste les joueurs du Canadien, l'attaquant des Bruins ne s'est surtout pas défilé.

«Oui, je les déteste! Si vous allez leur poser la question, ils vont probablement répondre la même chose eux aussi. Ça fait sept ans que je joue ici, et quand on joue pour les Bruins, on apprend tout simplement à détester le Canadien.»

Voilà qui est clair.

À écouter parler les Bruins, hier, on comprenait rapidement que la maîtrise des émotions sera d'ailleurs un aspect du jeu qui sera de première importance au cours de cette série. Une série qui devrait être riche en gestes déloyaux, en déclarations un peu folles et en insultes spectaculaires sur la glace.

«Mais on ne peut pas se laisser distraire par tout ça, a tenu à dire l'attaquant Brad Marchand. On ne peut pas oublier notre but premier. Il faudra seulement s'assurer de disputer des matchs de qualité.»

L'importance de la discipline

Les Bruins, leur entraîneur Claude Julien en tête, ont longuement parlé de l'importance de la discipline, un élément du jeu qui prend parfois le bord lorsque ces deux vieux rivaux s'affrontent.

Rappelons seulement que lors du dernier match entre les deux équipes, le 24 avril à Boston, Lucic a tenté de modifier la voix du défenseur Alexei Emelin avec un coup de palette là où ça fait le plus mal. Lucic a évidemment tenté un coup similaire lors du premier tour des séries, contre le défenseur Danny DeKeyser, des Red Wings de Detroit.

Mais Lucic ne semble pas trop s'en faire avec ça.

«Je ne peux pas changer quoi que ce soit par rapport à ce que j'ai fait. Mais ça arrive souvent sur la glace, et si les gens croient que je suis le seul à faire ça... Ça arrive plus souvent que les gens ne le croient. Je me suis fait prendre et j'ai choisi de passer à autre chose.»

Invité à dire ce qu'il pense de ces coups de palette signés Milan Lucic, Claude Julien a joué la carte du gars qui ne veut tout simplement pas en parler. «On en reparlera un autre jour», s'est contenté de répondre le pilote des Bruins.

Aucun doute, les prochains jours seront intéressants.