Patrick Roy estime que le Canadien se rendra cette saison aussi loin que l'emmènera Carey Price.

L'entraîneur de l'Avalanche du Colorado, dernier grand gardien étoile qui a porté les couleurs du Tricolore, a établi un lien entre les succès que Price connaît et ceux de son gardien de confiance, Semyon Varlamov.

«Carey Price est le joueur numéro un du Canadien, a-t-il opiné. La statistique ne trompe pas: l'équipe qui participe aux séries doit miser sur un gardien qui conserve un taux de réussite tirs-arrêts de 92%. C'est ce que Varlamov fait pour nous et ce que Carey fait pour le Canadien.»

Le taux de réussite de Price s'élève à 92,4%; celui du Russe Varlamov à 92,5%.

«Varly» est notre meilleur joueur cette saison», a tranché Roy.

À l'époque où il était gardien du Canadien, Roy a souligné qu'il avait remporté le trophée qu'on remet au gardien affichant le meilleur taux tirs-arrêts avec une note de 90,9%.

«Ça vous montre jusqu'à quel point la position de gardien a évolué au fil des années, a-t-il fait remarquer. Les performances des gardiens représentent le principal facteur des succès d'une équipe.»

Puis revenant sur Price, Roy a ajouté: «Tout le monde a été impressionné de la façon qu'il a joué aux Jeux olympiques. Il a été formidable, et que l'équipe canadienne remporte la médaille d'or, ç'a été un bel accomplissement pour lui.

«Globalement, il connaît une très belle carrière. Ce n'est pas facile d'être constant saison après saison, et il le fait très bien.»

Deuil vite fait

Roy est par ailleurs revenu, sans emprunter de détour, sur les circonstances qui ont entouré l'embauche de Michel Therrien à la barre du Canadien, en juin 2012. Il avait été un des candidats rencontrés par le directeur général Marc Bergevin. La pression populaire pour qu'on l'engage était forte à ce moment.

«La déception n'a pas été difficile à surmonter, a-t-il assuré. J'allais à l'aventure, davantage par courtoisie, quand j'avais été rencontré Marc Bergevin à Miami, en Floride. J'avais adoré ma conversation avec lui. Ça m'avait fait réaliser que j'avais de plus en plus le goût de vivre l'aventure.

«J'ai très bien compris que ce n'était pas l'idéal pour Marc Bergevin, qui était un directeur général recrue, de faire confiance à un entraîneur recrue. J'ai trouvé que c'était un choix logique que d'opter pour Michel Therrien, qui avait déjà dirigé le Canadien et qui revenait avec un plus grand bagage d'expériences.»

«Le deuil n'a pas été long à faire, je comprenais très bien. Et puis, un an plus tard, une situation idéale s'est présentée avec l'Avalanche», a-t-il conclu, en répétant que le Canadien et l'Avalanche étaient les deux seules équipes de la LNH avec lesquelles il souhaitait faire le saut comme dirigeant.