La rumeur qui circulait depuis plusieurs jours est maintenant officielle: Patrick Roy est le nouvel entraîneur-chef de l'Avalanche du Colorado.

L'équipe a confirmé le tout hier, en fin d'après-midi. Roy, âgé de 47 ans, devient ainsi le sixième entraîneur-chef de l'histoire du club depuis son départ de Québec, en 1996.

Il est également nommé vice-président aux opérations hockey, ce qui signifie qu'il sera engagé dans toutes les décisions concernant le personnel des joueurs.

En raison des festivités du Memorial Day aux États-Unis ce week-end, l'Avalanche tiendra une conférence de presse la semaine prochaine pour présenter Roy aux médias du Colorado.

«C'est une journée incroyable pour moi aujourd'hui [hier]. C'est un défi à la fois nouveau et excitant que j'ai très hâte de relever. [...] Presque 10 ans depuis le jour où j'ai annoncé ma retraite comme joueur, je suis de retour à Denver et j'espère que les partisans sont aussi excités que je le suis», a déclaré l'ex-gardien de but dans un communiqué.

Le premier vice-président des opérations hockey de l'Avalanche, Joe Sakic, a pour sa part indiqué que l'ancien numéro 33 était son candidat principal pour le poste depuis le début du processus de recherche d'entraîneur.

«Patrick possède un très bon sens du hockey, il est un entraîneur hors pair et il n'y a personne de plus passionné par le jeu que lui. Il amènera cette attitude gagnante dans notre vestiaire pour aider notre jeune équipe à grandir», a-t-il ajouté.

Un bon choix, selon ses ex-coéquipiers

Joints par La Presse hier, d'anciens coéquipiers de «Casseau» se sont réjouis de son embauche. L'ex-attaquant Vincent Damphousse a d'ailleurs comparé son arrivée au Colorado à celle de Marc Bergevin avec le Canadien.

«Bergevin est arrivé avec un club qui avait beaucoup de difficultés et il a réussi à faire tourner les choses rapidement. Je pense que Patrick peut faire la même chose. Il ne faut pas oublier qu'il y a quand même un bon noyau de jeunes joueurs chez l'Avalanche, et qu'ils auront le premier choix au prochain repêchage», a-t-il souligné.

De l'avis de Damphousse, sa personnalité et le respect qu'il inspire seront essentiels pour relancer l'Avalanche. «C'est un gars fier, et c'est ce qui a manqué au Colorado au cours des dernières années. C'était devenu une équipe comme une autre. Et Patrick n'a jamais joué pour une équipe qui est comme une autre.»

Est-ce que la nomination de Roy aux opérations hockey signifie que le DG Greg Sherman, dont certains critiquent le travail, doit craindre pour son poste? Pas selon Guy Carbonneau. «Je ne crois pas qu'en 2013, il y ait quelqu'un capable de cumuler les deux fonctions [d'entraîneur-chef et de DG]. Je pense que Sherman peut avoir son utilité quand viendra le temps de négocier avec les joueurs.

Carbo éclate de rire lorsqu'on lui demande à quoi pourrait ressembler le premier match de Roy à Montréal en tant que coach. «Je pense que ce sera très plaisant. La relation est redevenue très bonne entre lui et l'équipe. On l'a vu lorsqu'on a retiré son chandail.»

Un parcours exceptionnel

Roy a passé les huit dernières années dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec en tant qu'entraîneur-chef et directeur général des Remparts de Québec. En 544 matchs de saison régulière avec la formation de la Vieille Capitale, il a compilé une fiche de 348 victoires et 196 défaites, tout en conduisant l'équipe à une conquête de la Coupe Memorial en 2006.

Soulignons d'ailleurs qu'il demeurera copropriétaire des Remparts malgré son départ pour Denver.

Patrick Roy a amorcé sa carrière dans la LNH avec le Canadien de Montréal lors de la saison 1985-1986. Il a remporté la Coupe Stanley dès sa première saison, puis une autre en 1992-1993. Il a aussi mis la main sur le trophée Conn-Smythe lors de chacune de ces deux saisons.

Il a été échangé à l'Avalanche du Colorado le 6 décembre 1995, où il a remporté deux autres Coupes Stanley, en 1996 et en 2001.

Au cours de sa carrière, Roy a remporté trois fois le trophée Vézina et cinq fois le trophée William Jennings.