Max Pacioretty a vécu une expérience peu concluante à Ambri-Piotta, en Ligue A de Suisse, où les infrastructures vétustes et les transports compliqués l'ont incité à raccourcir son séjour.

L'ailier américain n'est donc pas prêt à dire que les joueurs qui ont passé tout l'automne en Europe ou en Russie auront nécessairement un avantage compétitif lors de la saison écourtée qui pourrait s'amorcer le 19 janvier.

«Les joueurs qui ont joué en Europe sont peut-être en meilleure forme, mais ils ont davantage le risque de ralentir en fin de saison, a noté Pacioretty. Quand j'étais là-bas, je n'avais pas les mêmes choses à ma disposition pour prendre soin de moi. Ceux qui ont joué en Europe se distingueront peut-être en début de calendrier, mais qui sait si ça ne finira pas par avantager ceux qui sont restés à la maison à se reposer.»

Sept joueurs du Tricolore - les centres Tomas Plekanec, David Desharnais et Lars Eller ainsi que les défenseurs Andrei Markov, Alexei Emelin, Yannick Weber et Raphael Diaz - évoluaient encore dans d'autres circuits au moment où l'entente de principe a été conclue, dimanche.

L'argument de Pacioretty vaut pour chacun d'eux, mais il n'y a aucun doute que l'Europe aura particulièrement souri à Markov. Le Tricolore ne pourra que bénéficier des 20 matchs que Pacioretty a joués avec le Vityaz.

«Je suis excité à l'idée qu'il puisse entreprendre la saison en même temps que tout le monde, a indiqué l'entraîneur-chef Michel Therrien en conférence de presse. Je crois que c'était une bonne chose qu'il aille en Russie. Ça ne fait plus aucun doute qu'il est capable de jouer.»

Aux yeux de ses coéquipiers, la clé du rendement de Markov résidera dans la résistance de son genou. «Plus il joue de matchs, plus il va se sentir stable et plus il sera à l'aise, a rappelé le capitaine Brian Gionta. Je n'ai vu aucun de ses matchs en Russie, mais je suis sûr qu'il a très bien joué. C'est un joueur-clé pour nous.»

Le mystère Subban

Markov le sera d'autant plus si P.K. Subban doit rester sur la touche en raison d'une dispute salariale.

«C'est une situation contractuelle où P.K. doit faire ce qu'il y a de mieux pour lui et où l'équipe doit faire de même, a commenté Gionta. Lorsqu'il sera là et qu'il aura signé, il sera une part importante de notre équipe.

«En attendant, nous avons plusieurs joueurs qui peuvent remplir des rôles.»

Gionta est-il resté en communication avec Subban durant le conflit?

«Nous n'avons pas eu de nouvelles de P.K. depuis six mois. Et à moins qu'il ait un événement promotionnel en ville, je ne suis pas sûr qu'on en aura!», a répondu le capitaine avant d'éclater de rire.