La rééducation de Sidney Crosby se fera vraisemblablement au cabinet du chiropraticien Ted Carrick.

Les Penguins de Pittsburgh ont annoncé lundi que leur capitaine rencontrera Carrick cette semaine. Crosby a été traité par le fondateur de la neurologie chiropratique en août et lui a donné le crédit pour son retour hâtif à la compétition après qu'il eut subi une commotion cérébrale plus tôt cette saison.

Crosby a disputé son dernier match le 5 décembre, lorsqu'il a de nouveau ressenti des symptômes de sa commotion cérébrale.

«Sidney a fait beaucoup de progrès, mais il ressent encore des symptômes, donc c'est la prochaine étape de sa rééducation», a commenté le directeur général des Penguins Ray Shero. «De toute évidence, il n'effectuera pas un retour au jeu avant qu'il n'ait plus de symptômes reliés à sa commotion cérébrale.»

L'agent de Crosby, Pat Brisson, a fait remarquer que Carrick est spécialisé dans l'amélioration «du système vestibulaire» - le système sensoriel principal de la perception du mouvement et de l'orientation par rapport à la verticale.

Ce système est toujours une source d'ennuis pour Crosby. Il a accompagné les Penguins lors d'un voyage de trois matchs la semaine dernière et a patiné à deux reprises en Floride, spécifiant aux journalistes, après ces séances, qu'il devait toujours composer avec des ennuis relatifs à sa motricité.

«Les choses relatives à ma motricité sont en quelque sorte une source de préoccupation, à l'époque de ma blessure mais également au cours des dernières semaines», a expliqué Crosby vendredi. «Ce qui est positif, c'est que je sais comment négocier avec les symptômes, et les atténuer. Ce fut très utile en août lorsque je suis allé à Atlanta (voir Carrick).

«En conséquence, je sais que je peux maîtriser les symptômes si c'est nécessaire, et si ça dégénère.»

Carrick, un Torontois, pratique en Floride et en Georgie, et a fondé l'Institut Carrick afin d'enseigner sa méthode pour traiter les blessures au cerveau.  Si certains professionnels de la santé considèrent sa technique comme étant inorthodoxe, l'approche de Carrick a gagné en notoriété grâce à son travail dans le dossier de Crosby, qui a été documenté dans le cadre de l'émission «Hockey Night in Canada» de la CBC et dans une longue entrevue de fond réalisée par le magazine MacLean's.

Le traitement de Carrick lie la chiropractie à la neurologie et utilise le «gyroscope corporel» - une chaise rotative qui tourne de haut en bas afin de stimuler le cerveau.

«Nous développons nos traitements selon chaque individu», a mentionné Carrick au magazine MacLean's l'an dernier. «Quand nous établissons qu'une portion de notre traitement ne fonctionne pas sur le patient, alors nous étudions les autres options afin de compenser pour cet échec si c'est nécessaire, ou nous observons les mécanismes qui pourraient améliorer le fonctionnement de la portion problématique.»

Depuis qu'il a appris qu'il souffrait d'une commotion cérébrale le 6 janvier 2011 - après avoir encaissé des coups à la tête lors de matchs consécutifs - Crosby n'a disputé que huit matchs dans la LNH, enregistrant deux buts et 12 points.

Sa plus récente rechute s'est produite lors d'un match très physique contre les Bruins de Boston le 5 décembre, même si Crosby ignorait quel jeu en particulier avait entraîné le retour des symptômes d'une commotion cérébrale. Les Penguins ont précisé qu'il avait conséquemment passé le test de dépistage des commotions cérébrales ImPACT.