Blanchi par les Jets et Winnipeg et revenu les mains vides de trois matchs à l'étranger avant la pause des Fêtes, le Canadien passera donc un Noël... blanc.

Les joueurs sont rentrés dans leurs terres afin de profiter d'un répit de trois jours qui se terminera avec un entraînement prévu le 26 décembre à midi. Ils sont partis chacun de leur côté, mais devront revenir plus unis et avec une nouvelle attitude s'ils veulent sauver leur saison.

«Le mieux qu'on puisse faire est de profiter de cette pause pour nous éloigner du hockey», croit Josh Gorges, qui disputait jeudi un 400e matchs dans la LNH.

«Les 36 premiers matchs ont été frustrants et nous ne sommes pas satisfaits. Il faut donc qu'on prenne un pas de recul et revenir le 27 décembre contre Ottawa avec un nouveau sentiment d'urgence et une attitude qui s'apparente à celle d'une nouvelle saison.

«Il faut repartir à neuf parce que tout ça doit arrêter.»

Ce n'est pas toujours évident de faire le vide durant le temps des Fêtes. Contrairement au congé du match des Étoiles, la plupart des joueurs seront entourés de la parenté, qui sans le vouloir pourrait tourner le fer dans la plaie.

«C'est une bonne chose que personne ne vienne chez nous à Noël», a lancé Tomas Plekanec.

«Je m'attends à ce qu'il y ait un éléphant dans la pièce lorsque je vais aller rejoindre ma famille, a admis Michael Cammalleri. Les gens vont probablement chercher à éviter les questions portant sur le hockey.

«Mais je compte quand même profité de ces quelques journées en famille pour recharger mes piles afin de revenir en force.»

Sage décision du numéro 13 car il connaît une saison de misère à tous points de vue. Si Randy Cunneyworth est sérieux quand il avance que les vétérans ne sont pas à l'abri du sort qui attendait P.K. Subban et Lars Eller à Winnipeg, Cammalleri a intérêt à écouter.

C'est aussi le cas de Chris Campoli, l'homme qui attendait chez lui en septembre jusqu'à ce que Pierre Gauthier vienne lui offrir 1,5 million. Il n'a pas trop bien paru, jeudi encore.

«Pour ce qui est de patiner en offensive et déplacer la rondelle, je n'ai pas trop mal fait, sauf qu'on a passé beaucoup de temps dans notre zone, a indiqué le défenseur de 27 ans.

«Je m'attends à plus de moi-même et de mes coéquipiers.»

Penser au logo

Pour sa part, Louis Leblanc est heureux d'avoir atteint la Ligue nationale, mais aurait sûrement préféré que sa première expérience dans la cour des grands ait lieu dans un contexte plus positif.

«J'ai peut-être vécu des séries de défaites du genre dans le junior, mais là c'est le Canadien de Montréal, c'est l'une des plus grandes équipes de hockey au monde, a rappelé Leblanc.

«C'est un honneur de jouer pour cette équipe-là et il faudrait commencer à penser au logo sur notre chandail. On n'est pas fiers de ce qu'on fait.»

Malgré les cinq défaites consécutives et l'ambiance morose qui entoure l'équipe, Tomas Plekanec croit qu'il n'est pas trop tard pour le Canadien.

«C'est sûr qu'on a encore des chances de faire les séries, nous ne sommes pas encore à la mi-saison, rappelle le centre tchèque. Il est encore temps d'agir, en autant qu'on ne se contente pas d'en parler dans le vestiaire.»