Ryan Miller a l'impression de ne pas pouvoir regarder un match de la LNH à la télé sans voir un gardien se faire renverser.

Le gardien des Sabres a subi une commotion cérébrale le 12 novembre, après avoir été durement frappé par Milan Lucic des Bruins, hors de sa zone privilégiée. Lorsqu'il est revenu au jeu, le 3 décembre, c'est Jordin Tootoo des Predators qui l'a bousculé, cette fois juste devant son filet.

Ce que Miller trouve troublant, c'est la fréquence des situations du genre un peu partout dans la ligue.

«Je pense qu'il y a une tendance, a dit Miller jeudi, avant le match des siens à Toronto. On dirait que maintenant les joueurs arrivent au filet sans objectif», a t-il ajouté, évoquant les cas d'Evander Kane des Jets et Al Montoya des Islanders, mardi, ainsi que Jimmy Howard des Wings à Vancouver, mercredi (dans ce dernier cas, les Canucks ont marqué sur le jeu).

Montoya a subi une commotion cérébrale. Howard, après le match, a dit qu'il en avait plus qu'assez de se faire renverser.

Miller croit que la meilleure façon d'enrayer le fléau est de décerner plus de punitions.

«J'ai entendu de drôles de comparaisons, a dit Miller. (L'ancien arbitre) Bill McCreary a dit que si c'était un coin de rivière plein d'alligators, les joueurs freineraient. Mais ce n'est pas le cas - c'est de là qu'ils vont marquer. Ces gars-là peuvent s'arrêter en une fraction de seconde ou changer de trajectoire aussi vite, tout en se faisant frapper. Ils doivent être rendus plus conscients de ce qu'ils font et la seule façon d'attirer leur attention, c'est de les punir.»

Même si Miller était hors de sa zone dans l'incident impliquant Lucic, plusieurs D.G. croient que Brendan Shanahan aurait dû sévir. Depuis ce temps, les Sabres claironnent plus fort que les autres sur le besoin de protéger les gardiens.

Miller est arrivé à Toronto avec une moyenne élevée dans son cas, soit 3,12. Jeudi, il a dit qu'il voulait s'assurer de bien faire les petites choses avant de perdre patience avec les reporters, mettant fin brusquement aux questions.

«Il y a grande place à amélioration, avait-il concédé. C'est un peu décevant à plusieurs niveaux, mais en même temps j'ai l'impression de reprendre peu à peu mon plein rendement. Cela fait à peine quelques semaines que je suis revenu au jeu.»

Ruff connaît l'importance d'un gardien no 1 au sommet de sa forme. Les Sabres sont parmi plusieurs clubs qui devront batailler ferme pour mériter une place en séries dans l'Est.

«Ce n'est pas un secret qu'il vous faut du bon travail des gardiens, a dit Ruff. C'est la base. Quand le gardien se distingue, ça donne beaucoup de confiance à l'équipe.»