Incapables d'offrir une victoire à leur nouvel entraineur-chef, Michael Cammalleri et les joueurs du Tricolore ont tenu une réunion d'équipe de 15 minutes avant d'ouvrir les portes du vestiaire.

«C'est le genre de gars à qui j'aurais voulu offrir une victoire», a lancé Michael Cammalleri.

Bien qu'il ait récolté une passe sur le premier but des siens, Cammalleri n'a pas secoué le fond du filet encore hier. Un des joueurs critiqués par Jacques Martin, Cammalleri peut toutefois compter sur un nouveau départ avec Randy Cunneyworth comme entraineur-chef. Car non seulement le petit attaquant a-t-il amorcé la rencontre et les deux autres périodes avec ses compagnons de trio Tomas Plekanec et Andrei Kostitsyn, mais il a amorcé toutes les attaques massives également. C'est d'ailleurs lors d'un avantage numérique de deux hommes que Cammaleri a récolté sa 11e passe de la saison.

«C'est évident que je suis heureux de me retrouver dans un rôle plus familier, a commenté Cammalleri après le match. J'aime mieux affronter les meilleurs trios de l'autre équipe. Cela donne un match au sein même d'un match. Surtout que les meilleurs joueurs offensifs des autres équipes ne sont pas toujours les plus actifs en repli défensif. Ce dont nous pouvons profiter.»

Questionné sur ce vote de confiance offert aux membres du trio de Plekanec au profit de David Desharnais et de ses ailiers, Randy Cunneyworth a convenu vouloir relancer ses meilleurs éléments.

«J'ai voulu les placer dans une situation où ils avaient le plus de chances de réussir», a-t-il indiqué.

Une position qui a valu à Jacques Martin bien des critiques.

Quant à Desharnais, celui qui s'est élevé au rang de meilleur joueur de centre au cours des dernières semaines, a moins joué que Plekanec et aussi Lars Eller.

«J'aime la vitesse de Lars et il a accompli du gros boulot au sein du troisième trio avec Mathieu Darche et Louis Leblanc. Je suis un ardent défenseur du fait d'avoir recours à trois bons trios et de les utiliser régulièrement», a expliqué Cunneyworth.

Gill et Gorges secoués

Beaucoup plus secoués par le revers que pouvait l'être Michael Cammalleri, les défenseurs Hal Gill et Josh Gorges digéraient mal un autre laisser-aller en fin de rencontre.

«Je déteste prononcer ces mots, mais c'est vrai que la fin de match de ce soir était beaucoup trop à l'image des fins de match difficiles que nous avons connues au cours des dernières semaines. Je refuse de croire que nous nous enfonçons dans cette forme de complaisance. Il faut respecter le plan de match. Et le plan de match n'est pas de s'écraser en troisième», a indiqué Gill.

«C'est inacceptable ce que nous avons fait ce soir. Les Devils avaient joué hier. Pas nous. Nous étions secoués par les changements effectués. Pas eux. Nous aurions dû prendre le contrôle de la partie et les épuiser jusqu'à la fin. Ce n'est pas ce qui est arrivé», vociférait Josh Gorges.

Pour une rare fois depuis son entrée dans la LNH, peut-être pour la toute première, Martin Brodeur n'a pas eu à répondre aux questions des journalistes qui n'en avaient que pour le Canadien dans le cadre d'une journée qui a marqué la fin du règne de Jacques Martin et le début de celui de Randy Cunneyworth. Un nouveau règne qui ressemble toutefois beaucoup à l'ancien...