Le réaménagement des divisions voté par les gouverneurs de la LNH, lundi soir, a clairement été fait dans un souci d'équilibrer le fardeau des voyages à travers toutes les équipes du circuit.

«Ça va permettre aux équipes de l'Ouest de respirer un peu», a noté Michael Cammalleri, qui a déjà joué à Los Angeles et Calgary.

«On oublie quand on joue dans l'Est à quel point il y a moins de voyagement. Ce n'est pas seulement la longueur des vols, mais aussi les changements de fuseaux horaires.»

Les Red Wings de Detroit changeront 52 fois de fuseau horaire cette saison par rapport à 20 fois seulement pour le Canadien.

À première vue, les joueurs du Tricolore semblent disposés à passer plus de temps à l'étranger.

«C'est vrai que les voyages nous compliqueront un peu la tâche, mais tout le monde sera dans le même bateau et aucune équipe n'aura d'avantage particulier, a soutenu Josh Gorges.

«Et puis, on aura la chance de jouer dans chaque ville à chaque année. C'est bon pour le hockey que les équipes de l'Ouest aient la chance de voir les Crosby, Ovechkin et Stamkos à chaque année.»

«C'est un système qui me semble juste et assez simple, a renchéri Hal Gill. Ce ne sera pas parfait, et il se trouvera assurément des gens pour être en désaccord, mais malheureusement, la carte géographique elle-même n'est pas parfaite.

«La ligue ne voulait pas éliminer les rivalités que l'on voit, entre autres dans la division Nord-Est. La ligue devait trouver des façons d'y arriver.»

Des critiques valables

Non, ce nouveau système n'est pas parfait.

Avec quatre associations de sept ou huit équipes à l'intérieur desquelles les quatre premières prendront part aux séries, certains pensent qu'il sera désormais plus facile d'accéder aux séries. Pourquoi? Parce que les équipes faibles auront une plus grande répercussion sur chaque association que lorsqu'elles sont noyées dans des regroupements de 15 équipes.

Par exemple, si l'on applique les classements actuels aux associations prévues l'an prochain, les Hurricanes de la Caroline et les Islanders de New York seraient sortis de la course dans l'Association D, exerçant beaucoup moins de pression sur les Capitals de Washington que le format actuel.

«Il y aura peut-être moins d'équipes qui se battront pour la quatrième place de chaque division, mais sachant que c'est comme ça, peut-être que chaque match aura plus d'importance parce qu'un départ désastreux fera encore plus mal que dans le système actuel, a soulevé Mathieu Darche.

«On saura avec le temps l'effet que ça aura.»

A priori, il semble toutefois que certaines formations rateront les séries même si elles ont plus de points que d'autres évoluant dans une autre association.

«C'est la même préoccupation que nous avons en ce moment alors que des équipes ayant moins de points prennent automatiquement le troisième rang de l'association parce qu'elles sont premières de leur section», a observé Gill.

L'autre retombée négative qui risque de se produire sera l'effet de redondance. Les amateurs du Canadien un peu plus âgés se souviennent des rendez-vous annuels avec les Whalers de Hartford en séries. Ils risquent de revoir un scénario semblable à compter de l'an prochain parce que les adversaires lors des deux premiers tours seront plus souvent les mêmes.

L'Association Snowbirds?

Si l'intégrité des sections Nord-Est et Atlantique ont été préservées, la section Sud-Est a volé en éclats. Et les deux formations de la Floride se retrouvent désormais dans la même association que le Canadien.

«Pour avoir joué à Tampa Bay, je peux dire que le Canadien, les Bruins de Boston et les Maple Leafs de Toronto sont toujours les équipes qui attiraient le plus de monde, a mentionné Darche. C'est l'une des raisons pour lesquelles on se retrouve en Floride à chaque année entre Noël et le Jour de l'An. On sait qu'il y a beaucoup de Québécois là-bas.

«Je ne sais pas si ça a été un facteur dans la décision de la ligue, mais les deux équipes de la Floride doivent être très contentes de se retrouver avec les adversaires qui attirent le plus d'amateurs chez eux.»