L'espoir d'atteindre la LNH ne doit pas disparaître parce qu'on n'a pas été repêché, qu'on vient d'être rétrogradé dans la Ligue de la côte Est ou qu'on aboutit dans la Ligue universitaire canadienne.

Le Canadien comptait trois exemples en uniforme mercredi: Mathieu Darche, David Desharnais et Frédéric St-Denis, qui a eu l'honneur, à 25 ans, de disputer un premier match dans la Ligue nationale.

«Il ne faut jamais arrêter d'y croire si on veut y parvenir», a dit St-Denis mercredi matin dans le vestiaire de l'équipe au Complexe d'entraînement Bell de Brossard.

Après cinq saisons avec les Voltigeurs de Drummondville, St-Denis, défenseur de 5'11 190 livres, a opté pour les Patriotes de l'Université du Québec à Trois-Rivières parce que les voies d'accès vers les rangs professionnels semblaient obstruées.

Mais après un an, cet athlète de Greenfield Park a décidé de tenter sa chance, peu importe l'endroit où il aboutirait.

«Je me suis assis avec mes parents et ma copine et ils ont su me guider dans tout ça. Ils seront au match ce soir d'ailleurs. Ils y ont cru autant que moi.»

Il s'est retrouvé à Cincinnati avec les Cyclones à 22 ans en 2008-2009. Loin, bien loin du Centre Bell...

«La Ligue de la côte Est demeure sous-estimée, dit-il. C'est là que j'ai gagné en confiance.»

Rappelé par les Bulldogs de Hamilton, il a retrouvé son entraîneur des Voltigeurs, Guy Boucher.

«Je ne jouais pas beaucoup au début. Guy m'utilisait même à l'attaque. Puis, Mathieu Carle, blessé, a raté le reste de la saison et j'ai eu la chance de me faire valoir. Guy m'a utilisé à toutes les sauces. J'ai débloqué. Ce fut un cheminement long, mais nécessaire.»

St-Denis a continué à s'affirmer l'an dernier et il a connu un bon camp d'entraînement en septembre. «Ça allait très bien en défense, mais je voulais m'améliorer à l'attaque et j'ai réussi à le faire en tirant plus souvent au filet. Le nouvel entraîneur Clément Jodoin, avec Ron Wilson, a continué à me faire confiance.»

St-Denis dit s'inspirer de Josh Gorges, lui aussi boudé par toutes les équipes de la LNH au repêchage. «C'est un modèle à suivre pour moi. Nous avons jasé de stratégie et de positionnement. C'est un bon leader.»

Rien ne sert de courir, il faut partir à point, dit l'adage. On pourrait l'afficher dans le vestiaire du Canadien...

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