Les Bulldogs de Hamilton auront un troisième entraîneur-chef en trois ans à la suite de la nomination de Randy Cunneyworth comme adjoint à Jacques Martin.

L'occasion offerte à Clément Jodoin de revenir dans le giron du Canadien lui permettra de renouer avec la Ligue américaine. L'ancien pilote de l'Océanic de Rimouski avait en effet été à la barre des Citadelles de Halifax, le club-école des Nordiques de Québec, de 1990 à 1992.

«J'avais pris la décision, en janvier dernier, de procéder à un changement et d'essayer autre chose, a expliqué Jodoin. J'ai considéré quelques opportunités en Europe dont l'une en Lettonie.

«Mais j'ai reçu un courriel de Pierre Gauthier et sa proposition était intéressante. Le challenge me plaisait et je voulais demeurer entraîneur-chef.»

L'homme de 59 ans en sera à son deuxième séjour avec le Tricolore après avoir agi comme entraîneur-adjoint sous Alain Vigneault et Michel Therrien, de 1997 à 2003.

«Ma perception n'est plus la même qu'autrefois, juge Jodoin. J'aimerais retourner avec l'expérience que j'ai aujourd'hui. Le plus difficile a été d'apprendre à vivre une journée à la fois. Le problème de plusieurs athlètes, c'est qu'ils vivent dans le futur et qu'ils charrient leur passé. Si des entraîneurs font cela, ils n'avanceront pas.»

Lors du camp d'entraînement du Tricolore, Jodoin a la chance de côtoyer Randy Cunneyworth et Randy Ladouceur, ce qui facilite d'autant la transition chez les Bulldogs.

«Pour un entraîneur, ça n'a pas de prix, a-t-il soutenu. Durant trois jours, nous nous sommes assis, tous les entraîneurs de l'organisation, afin de mettre sur papier notre système de A à Z. De sorte que s'il y aura un rappel, le joueur ne sera pas perdu. Ce ne sera pas le système à Jodoin, ce sera l'approche du Canadien.»

Des visages connus

Clément Jodoin a quitté le Tricolore en 2003 et est retourné coacher dans la LHJMQ. C'est la raison pour laquelle certains visages qu'il retrouve cette semaine lui sont familiers.

«Étienne Brodeur a eu une campagne exceptionnelle l'an dernier à Lewiston, Nathan Beaulieu a eu une saison de rêve avec les Sea Dogs et Michaël Bournival, dès son année de repêchage, était l'un des meilleurs dans son groupe d'âge, a noté Jodoin. C'était la même chose avec Louis Leblanc et Olivier Archambault lorsqu'ils avaient 16 ans.

«En ce moment, tous les joueurs québécois qu'on a sous la main sont dominants en termes de talent.»

Avec les Bulldogs, Jodoin retrouvera en outre l'attaquant Olivier Fortier, qui était son capitaine avec l'Océanic de Rimouski.

«Olivier n'a pas été chanceux au cours des deux dernières années, mais il est presque rétabli et j'espère qu'il pourra entreprendre la saison au mois d'octobre. Ça demeure un fin patineur.»