Bien que son équipe ait été victime de six buts mardi et que les Bruins de Boston en ont profité pour niveler les chances 1-1 dans la série qui se poursuit jeudi à Tampa Bay, l'entraîneur-chef du Lightning de Tampa Bay Guy Boucher est loin de paniquer.

«Pourquoi paniquer? La dernière fois qu'on a perdu en séries, on a suivi cette défaite de huit victoires. Juste avant les séries, nous avons terminé l'année avec une séquence de sept victoires en huit matchs. On revient devant nos fans, on fait face à la même équipe. On a seulement à tirer les leçons du dernier match et à apporter les solutions nécessaires», a lancé Guy Boucher.

À écouter Boucher, son capitaine Vincent Lecavalier de même que Steven Stamkos et Dwayne Roloson qui se sont succédé au cours de l'appel conférence avec les journalistes, les solutions sont d'ailleurs relativement faciles à trouver.

«Les Bruins nous ont concédé trop surnombres lors du premier match. Lors du deuxième, c'est nous qui avons péché. Nous ne pouvons jouer comme nous l'avons fait mardi et croire qu'on peut gagner. On le sait pourtant. Car chaque fois qu'on a commis l'erreur de laisser la défensive de côté cette saison, nous avons perdu. Nous sommes à notre mieux quand nous respectons le système et que nous jouons de façon efficace. On doit revenir à la base», assurait le jeune entraîneur-chef du Lightning.

Loi de la moyenne

Après huit victoires consécutives, la loi de la moyenne devait rattraper le Lightning. Surtout qu'une fois rendu dans le carré d'as, on peut difficilement croire que l'adversaire s'inclinera sans offrir d'opposition. Mais cette loi de la moyenne était loin de consoler Vincent Lecavalier.

«Perdre quand tu as disputé un bon match, ça arrive. Mais mardi on n'a pas perdu de la bonne manière. Je ne veux rien enlever à leur performance, mais nous avons couru après le trouble. On a écopé bien trop de pénalités en première période. On était chanceux de rentrer au vestiaire avec une avance de 2-1. Au lieu d'en profiter, on a abandonné en deuxième. Cela a fait l'effet boule de neige. On a multiplié les mauvaises décisions et Boston en a profité», analysait Vincent Lecavalier.

«Lorsque Boston a pris les devants 6-3, on aurait pu abandonner et tout remettre au prochain match. Au contraire, nous avons disputé notre meilleure période en troisième et sommes passés près de niveler les chances. Ça démontre notre caractère et la confiance que nous affichons à l'endroit de notre équipe. On avait le sentiment de ne pas avoir perdu depuis un mois. On a prouvé des tas de choses en revenant comme on l'a fait contre Pittsburgh en première ronde. En gagnant en quatre contre Washington. Il faut simplement revenir à notre style», a ajouté Steven Stamkos.

Défensive inexistante

Malgré leur défaite, le Lightning a malgré tout ajouté cinq buts aux cinq marqués lors du premier match. Les 10 buts de Tampa ajouté aux huit des Bruins sont loin de donner raison à ceux qui croyaient que la finale dans l'Est serait une finale défensive.

«Je suis très surpris de l'allure qu'ont pris les deux premiers matchs. Nous sommes deux équipes qui affichent la même philosophie. Notre efficacité défensive ouvre la porte aux surnombres qui nous donnent du succès offensivement. On peut dire qu'on a laissé la défensive de côté lors des deux premiers matchs», a indiqué Claude Julien.

L'entraîneur-chef des Bruins a d'ailleurs esquissé une moue significative lorsqu'on lui a indiqué qu'en plus de profiter des largesses de Tim Thomas, le Lightning aurait pu ajouter, deux, trois cinq buts lors des deux premiers matchs.

«Ça donne des parties qui plaisent aux fans, mais qui donnent des boutons aux coachs. Pour ce qui est de Tim, son style est loin d'être conventionnel et des fois ça me rend nerveux sur le banc. Mais regardez ce qu'il a fait en fin de match mardi. Ce qu'il a fait contre Montréal. Il réalise les gros arrêts qui font la différence. Si la balance termine du bon bord, je suis content», a convenu Julien avec un sourire qui témoignait un brin d'insécurité.

Après une journée passée en famille, Vincent Lecavalier et ses coéquipiers devaient se retrouver entre 19h et 21h dans un hôtel voisin du St.Petes Forum pour y passer la nuit en équipe. Un hôtel qui fait face à celui ont sont descendus les joueurs et membres de l'organisation des Bruins de Boston.