Après 12 ans à la présidence du Canadien de Montréal, Pierre Boivin s'apprête à quitter son bureau du Centre Bell avec le sentiment du devoir accompli et une grande sérénité.

S'il se dit particulièrement satisfait d'avoir contribué à ramener la fierté et la passion dans l'organisation, son plus grand regret demeure ne pas avoir réussi à tenir sa promesse de ramener la Coupe Stanley à Montréal.

Embauché en septembre 1999 pour succéder à Ronald Corey, Boivin a aussi contribué à rentabiliser l'entreprise et l'a profondément modernisée pendant sa présidence.

Souvent pointé du doigt parce que les joueurs francophones d'impact sont peu nombreux à Montréal, il soutient que ce n'est ni par manque d'effort ni de volonté de la direction de l'équipe. Sans vouloir entrer dans les détails, il reconnaît que le Canadien a notamment tenté d'obtenir Vincent Lecavalier il y a deux ans.

Il se réjouit par ailleurs pour Alain Vigneault, Claude Julien et Guy Boucher, trois entraîneurs francophones qui dirigent des équipes du carré d'as dans les séries éliminatoires après s'être fait les dents dans l'organisation du Canadien.

Après quelques semaines de vacances, Boivin relèvera un nouveau défi à compter de septembre à titre de PDG de Claridge, une société d'investissement privé de Stephen Bronfman.

Boivin demeurera au conseil d'administration du Canadien et du Centre Bell et il restera président de la Fondation des Canadiens pour l'enfance.