Il n'y a pas que les partisans du Canadien, des Bruins et de simples amateurs de hockey qui s'arrachent les dernières places disponibles au Centre Bell pour assister à la série Boston-Montréal.

Les représentants des médias, qu'ils soient de Montréal, de Boston, ou d'ailleurs dans la LNH, donnent des casse-tête aux responsables des relations de presse du Canadien alors que plus de 300 accréditations seront distribuées jeudi pour satisfaire les demandes des journalistes et des équipes de diffusion. La galerie de presse déborde sans compter qu'il n'y a plus la moindre place dans les garages où sont alignées les remorques servant de centre nerveux de la mise en ondes des parties.

«Des quelque 300 accréditations émises jeudi, plus de la moitié seront remises aux membres des équipes techniques de RDS, CBC, NESN (le réseau des Bruins) et le réseau américain Versus qui assurera la diffusion du match numéro quatre entre le Canadien et les Bruins à l'échelle nationale aux États-Unis. Les détenteurs de droits de diffusion et les autres réseaux de télévision doublent leurs équipes de reportage afin de ne rien manquer de ce qui se passe dans les vestiaires des deux équipes. Ça fait du monde», indiquait hier Dominick Saillant, directeur des relations de presse chez le Canadien.

Outre les techniciens et personnel à l'antenne des quatre réseaux présents au Centre Bell, près de 150 journalistes de toutes les sphères médiatiques sont débarqués au Centre Bell. Des quotidiens sportifs européens ont réclamé et obtenu des places réservées, autant à Boston qu'à Montréal, mais leurs représentants brillent pour l'instant par leur absence.

Localement, des médias comme La Presse ou Le Journal de Montréal qui dépêchent normalement deux ou trois journalistes pour les matchs de saison régulière ont des équipes gonflées à six, sept, voire huit représentants. Le Boston Herald et le Boston Globe sont aussi représentés par des équipes de quatre reporters et columnists. Sans oublier les journaux des villes en périphérie de Boston qui couvrent sur une base régulière les activités des Bruins. La multiplication des sites internet se répercute aussi par une augmentation massive des demandes d'accréditation dans le monde des nouveaux médias.

Le fait que les Sénateurs et les Maple Leafs soient éliminés de la danse du printemps se traduit par la présence de journalistes d'Ottawa et de Toronto.

Après les entrainements matinaux lundi et le match numéro trois, les vestiaires étaient tellement bondés que certaines entrevues ont dû être effectuées à l'extérieur des vestiaires où l'on peinait à bouger et à se comprendre.

«La demande est telle que nous avons aménagé une salle de travail sous les gradins afin de satisfaire les demandes des journalistes. Nous ne sommes qu'en première ronde, mais on se sent en finale d'association», expliquait pour sa part Donald Beauchamp, le vice-président communications et relations communautaires.

En plus de loger et de nourrir les journalistes et membres des équipes techniques des quatre réseaux présents au Centre Bell, le Canadien doit aussi s'assurer que les dépisteurs des équipes encore en lice en séries éliminatoires qui sont dépêchés à Montréal puissent suivre les matchs.

Qu'est-ce que ce serait en finale de la coupe Stanley?

La galerie de presse du Centre Bell, la plus spacieuse de la LNH avec ses 300 places ne suffirait plus à la demande. Car en dépit du fait que la finale soit boudée depuis quelques années par de plus en plus de médias américains, la présence du Canadien, avec son histoire et les «charmes» particuliers de Montréal, assurerait une hausse du taux de couverture. Les responsables du Canadien pourraient toutefois souffler un peu. Car en finale de la coupe Stanley, c'est la LNH qui prend la relève et s'occupe de toute la logistique entourant les accréditations reliées aux journalistes et équipes techniques.