Il n'y a pas que Lars Eller, auteur de son premier but avec le Canadien, et Scott Gomez, qui a récolté son premier point en cinq matchs, qui étaient soulagés après le match.

Toute l'équipe était bien heureuse d'avoir retrouvé le niveau de jeu qu'elle souhaitait.

«Notre niveau de compétition était là où il devait être», a noté Michael Cammalleri, auteur du but victorieux.

«Il semble qu'on soit capables, depuis le début de la saison, de rebondir après une contre-performance», a noté Jacques Martin.

«C'est un groupe qui prend les choses à coeur. Ils savaient que leur performance de lundi soir n'était pas à la hauteur. Ils se le devaient à eux-mêmes, à leurs coéquipiers et à l'organisation.»

Les Rouges se sont tous réjoui de voir Lars Eller enfiler son premier but à Montréal et les gants se sont succédé dans son visage avant la mise en jeu suivante.

«Le groupe de joueurs de cette année aime bien s'amuser aux dépens des recrues et de rire de leurs erreurs. Avec un jeune qui a le tempérament de Lars, c'est presque trop facile! On s'amuse beaucoup dans le vestiaire avec lui.» a dit Gomez.

«Mais vous avez pu voir notre réaction sur le banc. C'est un jeune formidable et tout le monde l'aime. Il va être bon, ça ne fait aucun doute.»

Jacques Martin a souligné qu'Eller a été récompensé pour toutes ces chances dont il n'avait pu profiter auparavant.

«Mais je trouve que c'est son jeu d'ensemble qui s'est amélioré, a ajouté l'entraîneur. Il est fiable en défense, il gagne ses batailles et il va au filet.

«J'espère que ce but-là lui ôtera un poids sur les épaules et qu'il sera encore plus à l'aise.»

Le bon karma

Déjà que les buts ne viennent pas aisément à Scott Gomez, il a fallu que celui dont il a été crédité en première période soit finalement remis à Michael Cammalleri.

La foule semblait déçue de voir que la meilleure performance de Gomez n'avait pas été couronnée par un but.

«Je suis allé voir Cammy immédiatement et je lui ai dit que je n'avais pas senti la rondelle me toucher», a expliqué Gomez, qui dit être le dernier à pouvoir célébrer ces temps-ci.

«Je sais que j'ai un gros derrière, mais j'aurais senti quelque chose...»

«Je lui ai répondu que c'était du bon karma d'admettre ces choses-là et que pour cette raison, il en marquerait deux au prochain match», a ajouté Cammalleri.

Un match presque parfait

Carey Price peine à croire qu'il est déjà rendu à 13 victoires, son total de la saison dernière.

«Je les prends comme elles viennent, a-t-il dit. L'équipe joue bien alors elles sont toutes les bienvenues!

«Tout le monde a contribué ce soir, a-t-il ajouté. Ce n'était pas loin d'être un match parfait, car on a bien joué de mon demi-cercle jusqu'à l'autre bout de la patinoire.»

Price faisait peu de cas d'avoir été privé d'un jeu blanc après que Ryan Smyth eut semblé lui faire obstruction lorsqu'il tentait un mouvement latéral.

«L'arbitre ne l'a pas vu, ou peut-être est-ce que je n'ai tout simplement pas entendu ses explications. Mais en fin de compte, ça importe peu», a indiqué Price.