Si Jacques Martin était convaincu d'avoir fait le bon choix en octroyant à Brian Gionta le titre de capitaine, la nomination faisait aussi l'unanimité au sein des joueurs croisés dans le vestiaire du Canadien.

Hal Gill et Josh Gorges en ont donné une indication lorsqu'ils ont encadré leur capitaine pour un tour de patinoire au début de l'entraînement du Tricolore à Brossard. Un entraînement précédé par la confirmation du titre décerné à Gionta.

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«Sa sélection allait de soi. Brian est fait pour ce poste. Il s'est imposé dès le camp d'entraînement l'an dernier et il a pris de plus en plus de place au fil de la saison. C'est une présence rassurante», a lancé le vétéran Hal Gill.

«C'est un choix logique. Brian est un exemple à suivre tant sur la patinoire qu'au gymnase et je dois dire qu'on s'en doutait pas mal», a ajouté Maxim Lapierre, qui ne voyait pas vraiment d'autre candidat se profiler.

Après avoir indiqué l'hiver dernier qu'il accepterait le titre de capitaine si on décidait de le lui donner, Andrei Markov s'était rangé derrière Gionta dès son retour au vestiaire.

«Je suis très content pour lui. C'est une grande responsabilité. Je vais faire de mon mieux pour l'appuyer et appuyer l'équipe», a indiqué Markov qui, avec Hal Gill, complète un duo d'assistants pour le moins différents.

«Disons qu'ils ont deux personnalités à l'opposé l'une de l'autre. Hal est volubile sur le banc et dans le vestiaire. C'est un gars qui distribue conseils et encouragements alors que Markov prêche plus par l'exemple. Mais c'est bien de pouvoir compter sur des leaders aux qualités différentes», a analysé Jacques Martin.

Quant à la longue période au cours de laquelle le Canadien a été orphelin de capitaine, Roman Hamrlik assure que cela était loin de traduire un manque de leadership ou des divisions au sein du groupe.

«Nous avions tellement de nouveaux joueurs qui devaient combler des départs importants (Koivu, Kovalev) en plus d'un nouveau coach qu'il était difficile de donner un titre de capitaine immédiatement. Brian Gionta s'est imposé de lui-même. C'est un excellent choix», assurait le défenseur tchèque.

Maintenant qu'il devra croiser les journalistes plus souvent encore qu'il ne le faisait déjà, Brian Gionta profitera d'une petite plateforme sur laquelle il pourra grimper devant son casier pour ne pas étouffer sous les caméras, les micros et les calepins de notes des journalistes.

«Hal s'est amusé à en mettre deux», a lancé Gionta qui, malgré sa petite taille (5'7'' selon les relevés officiels de la LNH), n'est pas le plus petit capitaine de l'histoire du Canadien.

Henri Richard et George Hainsworth (5'6) de même qu'Yvan Cournoyer - selon les relevés officiels de la LNH - étaient de plus petite taille que le nouveau capitaine.

«La taille de Brian est loin d'être un handicap. Il est petit et on peut se moquer de lui pour cette raison, mais il joue gros. Il ne recule jamais et donne toujours l'effort maximum. Ce n'est pas le genre de gars qui aura à beaucoup parler pour faire passer ses messages. Il le fera avec sa façon de jouer. Comme l'ont fait bien d'autres très bons capitaines avant lui», a ajouté Gill.

Si Jacques Martin a confirmé à Gionta sa nomination à titre de capitaine, les deux hommes n'ont pu échanger longtemps sur le genre de relation qu'ils entretiendront.

«Nous aurons tout le temps plus tard cette semaine ou pendant la retraite avant le premier match de l'année», a conclu Gionta qui profitait de la journée de mercredi pour savourer sa sélection à titre de capitaine. Sa deuxième en carrière.

«J'ai été capitaine à ma dernière saison à l'université (Boston College). Nous avions alors remporté le championnat», a conclu Gionta sans aller jusqu'à promettre un rappel cette saison avec le Canadien...