Le bal est terminé pour Cendrillon! Les Flyers de Philadelphie, 29es au classement général à la période des Fêtes, invités au bal des séries en fusillade lors du dernier match de la saison régulière, ressuscités après un recul de 0-3 contre les Bruins de Boston et réanimés après deux revers en lever de rideau à Chicago, n'ont pas été en mesure de prolonger le rêve. Ils ont été battus par les jeunes loups des Blackhawks de Chicago qui, après des revers successifs en milieu de série à Philadelphie, ont retrouvé leur rythme du début grâce à la perspicacité de leur entraîneur, Joël Quenneville, qui a changé l'allure de la série en brisant son premier trio de Patrick Kane, Jonathan Toews et Dustin Byfuglien. Dans les deux derniers gains, ces trois joueurs, évoluant dans des trios différents, ont fait la différence. Il est revenu à Kane de marquer le but de la victoire en prolongation.

Chanceux, les Flyers

Pour ce match sans lendemain, on s'attendait à un début canon de la part des Flyers devant leurs partisans. Mais le contraire s'est produit ; les Blackhawks ont dominé le premier engagement. Le trio de Jonathan Toews a donné le ton en dominant outrageusement celui de Daniel Brière dès leur premier affrontement. Pendant que les Hawks avaient des ailes, les Flyers, nerveux, manquaient de précision dans leurs passes et perdaient la majorité des batailles pour la rondelle. Pourtant, le pointage était égal 1-1 après 20 minutes de jeu alors que les équipes ont profité de leur avantage numérique pour marquer. Mais les Flyers devaient se sentir chanceux d'avoir inscrit un but, celui de Scott Hartnell, en fin de période. D'ailleurs, avant cette supériorité numérique, les Hawks dominaient 17-3 au chapitre des tirs au but.

Une question d'énergie

Au fur et à mesure que s'est déroulé le deuxième engagement, les Flyers ont donné l'impression d'une équipe fatiguée. Mike Richards a bien tenté de survolter les siens en mettant solidement Tomas Kopecky en échec. D'ailleurs, quelques instants après ce contact, Daniel Brière a donné l'avance aux siens sur un jeu serré à la ligne bleue. Duncan Keith a perdu l'équilibre lors d'un contact avec Scott Hartnell. Mais l'avance des Flyers a été de courte durée. Il a suffi d'un bel échange de rondelle entre Keith, Dave Bolland et Patrick Sharp. Sur ce tir de Sharp, Michael Leighton a mal paru, mais, cela étant dit, c'est son bon travail qui avait effacé l'avantage des Hawks. Ensuite, les Hawks ont pris les devants lorsque Kane, avec l'aide de Sharp, a gagné une bataille pour la rondelle en coin de patinoire. Puis, démontrant une belle vision, Kane a repéré Niklas Hjalmarsson. Son tir a ensuite été dévié par Andrew Ladd, prouvant encore une fois que les visites dans l'enclave rapportent des dividendes.

Un peu de chance

Laviolette a exigé des présences additionnelles de la part des Claude Giroux, Ville Leino, Scott Hartnell et Daniel Brière en troisième période dans l'espoir de relancer les Simon Gagné, Jeff Carter et Mike Richards. Mais, malgré tous ces efforts, ce sont les membres du même trio, celui de Leino, Brière et Hartnell, qui ont provoqué la prolongation. Leino a mis à profit sa vitesse et son contrôle de la rondelle pour franchir la zone centrale et amener la rondelle en zone offensive. D'accord, sur la passe de Brière pour la façade du filet, la chance a favorisé les Flyers puisque la rondelle a frappé quelques patins en route vers le bâton de Hartnell. Mais ce but n'aurait pas eu la même signification si Leighton n'avait pas effectué un arrêt important face à Toews lors d'une descente à trois contre un.

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Le jeu du match: Antti Niemi

Quelques instants avant le but de la victoire, il a effectué un arrêt aux dépens de Claude Giroux, celui qui avait marqué le but de la victoire lors de l'autre match nécessitant la prolongation dans cette série finale.

Le héros du match: Patrick Kane

Dans un angle fermé, à l'instar de Sidney Crosby aux Jeux olympiques de Vancouver, il a déjoué Michael Leighton à l'aide d'un tir précis.

Le chiffre du match: 1961

Les Blackhawks de Chicago remportent leur première coupe Stanley depuis 1961 alors qu'ils avaient mis un terme à la séquence de cinq conquêtes successives du Canadien.