Au lendemain du cuisant revers de 6-0 qui l'a chassé du filet pour la troisième fois depuis le début des séries, Jaroslav Halak s'est montré le bout du nez.

Un Jaroslav Halak détendu, fidèle à lui-même, qui ne s'est montré guère plus ébranlé qu'il ne l'avait été au lendemain du premier affrontement face aux Penguins de Pittsburgh.

«Ce n'était pas l'un de ses meilleurs matchs et il le reconnaît, a indiqué Jacques Martin. Mais toute l'équipe hier (dimanche) a connu une contre-performance et le pointage le démontre bien.

«J'ai beaucoup de confiance en nos joueurs et en Jaro. Il va rebondir.»

Ça n'a pas été une surprise de voir les Flyers converger vers le filet du gardien slovaque. Trois de leurs six buts ont été inscrits à un mètre ou moins de Halak.

«Ils vont adopter le même style de jeu demain aussi, a prévenu Halak. Ils vont foncer au filet et vont placer des joueurs devant moi pour me bloquer la vue.

«Je vais devoir faire mieux.»

Toute l'équipe devant lui devra également mieux faire.

Brian Gionta a d'ailleurs beaucoup insisté sur le fait que le Tricolore avait été l'artisan de son propre malheur, et que l'on aurait tort d'admettre illico la supériorité des Flyers.

«On n'est pas si loin que ça», a indiqué Gionta à propos des succès espérés par son équipe.

«C'est un début de série difficile, mais c'est d'abord à cause de nous-mêmes, et non de quelque chose de spécial qu'ont fait les Flyers et auquel nous n'avons pas pu réagir.»

Accélérer la rondelle pour ralentir les Flyers

Le petit attaquant, qui a tenté tant bien que mal de servir aux Flyers leur propre médecine en s'installant devant le filet de Michael Leighton, ne croit pas que la robustesse ou l'intimidation ont été des facteurs dans le premier match de la série.

«Ce n'est pas comme si nous avons été frappés à répétition. Nous n'étions tout simplement pas préparés à jouer», a mentionné Gionta qui, à l'instar de Michael Cammalleri, a été limité à un seul tir au but dans la rencontre.

«Les Flyers pratiquent un échec-avant soutenu et l'on se doit de bouger la rondelle plus rapidement pour les forcer à patiner davantage.

«S'ils sont pour exercer une telle pression en échec-avant, nous devons faire une ou deux passes rapides qui vont les déstabiliser. La fois suivante, ils risquent d'arriver vers nous plus lentement.»

Non seulement la pression en échec-avant des Flyers a été mortelle pour le Canadien, mais l'avantage numérique des locaux a également fait des siennes.

À ce sujet, Dominic Moore a reconnu que des ajustements s'imposaient.

«Les Flyers ont semblé entrer facilement dans notre zone, a relevé Moore. Et une fois que les Flyers étaient installés dans notre territoire, le joueur placé à mi-chemin le long de la bande profitait de trop d'espace pour tirer au filet.

«Ça fait partie des corrections que l'on doit apporter.»

O'Byrne espère jouer

Les attaquants Glen Metropolit, Benoit Pouliot, Mathieu Darche, Ben Maxwell et Sergei Kostitsyn, les défenseurs Jaroslav Spacek, Ryan O'Byrne et Paul Mara ainsi que le gardien Carey Price ont sauté sur la glace du Wachovia Center pour un entraînement facultatif, lundi après-midi.

Au sein de ce groupe, il y a O'Byrne qui brûle d'impatience de réintégrer la formation, d'autant plus que son imposant gabarit pourrait aider le Tricolore a contenir le jeu physique des Flyers.

Jacques Martin a refusé d'ouvrir son jeu et d'annoncer un quelconque changement. Mais O'Byrne, lui, qui semble constamment revenir à la case départ en ce qui a trait à son statut chez le Canadien, refuse de se laisser démonter.

«Personne n'a dit que ce serait facile, a mentionné le gaillard de 6'5. Dans la LNH, il faut avoir de la constance dans son jeu.

«Je pourrais me morfondre et regarder les choses de façon négative, mais je dois continuer à travailler en espérant avoir ma chance.

«Je vais me tenir prêt pour entrer en cours de série, comme ça avait été le cas face aux Capitals de Washington.»

Photo: David Boily, La Presse

Ryan O'Byrne brûle d'impatience de réintégrer la formation.