Michael Cammalleri a confirmé ce que Cyberpresse annonçait lundi: sa blessure au genou droit le tiendra à l'écart du jeu pour environ six semaines, mais ne nécessitera pas pour autant d'opération.

«Mais je ne veux pas donner de chiffre trop précis car je veux revenir le plus rapidement possible», a précisé l'attaquant de 27 ans, qui doit suspendre sa saison alors qu'il domine le Tricolore avec 26 buts et que ses 48 points le placent au deuxième rang des marqueurs de l'équipe derrière Tomas Plekanec.

Cammalleri n'a pas voulu entrer dans les détails non plus en ce qui a trait à la nature exacte de sa blessure, s'il s'agissait d'une entorse ou encore quel ligament avait été touché.

Le volubile ailier s'est blessé samedi après-midi lorsqu'il a été mis en échec par le défenseur Anton Volchenkov, des Sénateurs d'Ottawa.

L'ailier du Canadien a fait une vilaine chute contre la bande et c'est le genou qui a absorbé tout l'impact.

«J'ai tout de suite ressenti une douleur au genou, mais ma cheville, elle, est tout à fait correcte», a-t-il raconté.

«J'ai revu la reprise et ce n'était pas très beau, a ajouté Cammalleri. Je n'ai pas aimé cette séquence.

«J'ai beaucoup de respect pour Anton Volchenkov, son style de jeu hargneux constitue un bon défi lorsqu'on l'affronte. Il ne veut pas blesser ses rivaux.

«Mais sur ce jeu-là, j'ai peut-être baissé ma garde, mais je n'ai jamais touché la rondelle. Il y avait un peu d'obstruction. C'est peut-être le genre de jeu qu'Anton regrette aujourd'hui.»

Cammalleri raconte s'être senti dépité à son retour dans le vestiaire.

«J'étais tellement déçu. J'étais gonflé à bloc et tout à fait impliqué émotivement dans le cours de notre saison, mais en arrivant dans le vestiaire, je me suis demandé si ça venait vraiment d'arriver.

«Mais quelques jours plus tard, tu prends les choses autrement.»

Il pensait au protecteur

Cammalleri est un joueur qui a été relativement épargné par les blessures au cours de sa carrière. Mais ce n'est quand même pas une première pour lui.

«Cette blessure me rappelle un souvenir, celui d'une blessure au genou gauche que j'avais subi à Los Angeles, il y a six ans, et qui m'avait fait rater un mois.»

Au retour de cette blessure, Cammalleri s'était habitué à patiner avec un protecteur au genou gauche.

«Cela m'a donné un sentiment de sécurité, a-t-il expliqué. C'était dans mes plans d'en utiliser pour mon genou droit.

«D'ailleurs, la première chose que mon père m'a dite, ça a été: "si tu pensais le faire, pourquoi ne l'as-tu pas fait immédiatement?"»

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L'absence prévue de six semaines nous mène à la mi-mars et, le congé olympique aidant, forcera Cammalleri à rater environ 15 matchs.

Ça aurait pu être pire.

«Si l'on se reporte à la fin novembre, nous avons eu une séquence de six matchs contre de grosses équipes et au cours de laquelle nous avons récolté huit points sur 12 avec un alignement amoché, a noté Jacques Martin.

«Les joueurs avaient bien répondu.»

Cammalleri non plus ne voit pas pourquoi ce serait différent cette fois-ci.

«L'équipe a vécu plusieurs blessures cette saison et a trouvé de se regrouper pour passer à travers, a-t-il dit. J'ai confiance en mon groupe de coéquipiers.

«Pour ma part, je vais essayer de rester le plus positif possible et de me renforcer autant que je le peux.»

Cammalleri se déplace à l'aide de béquilles, mais soutient que les médecins l'encouragent à marcher le plus possible.

«L'inconvénient, c'est que je ne suis pas en mesure de conduire, de sorte que je dois me quêter des lifts. J'ai demandé à Josh Gorges hier, à Ryan O'Byrne aujourd'hui.»

«Qu'est-ce que vous faites ensuite?» a-t-il demandé aux journalistes.

Le moment n'est pas idéal pour se blesser mais Michael Cammalleri a au moins gardé sa bonne humeur...