Alex Burrows, qui revendique déjà 25 buts cette saison, partage le neuvième rang des meilleurs francs-tireurs de la LNH avec son coéquipier et joueur de centre Henrik Sedin, Zach Parisé, des Devils de New Jersey, et Alexander Semin, des Capitals de Washington.

L'attaquant âgé de 28 ans flirte aussi avec les meilleurs de la LNH avec un différentiel de +30.

Et s'il devait ajouter deux points au 49 qu'il revendique après 54 matchs, devant ses nombreux parents et amis qui seront présents au Centre Bell, mardi, le hockeyeur de Pincourt égalerait sa meilleure récolte de points en carrière.

Mais en dépit du fait qu'il soit un membre à part entière de l'un des meilleurs trios de la Ligue nationale, Alex Burrows demeure d'abord et avant tout un grand admirateur de ses compagnons de trios: les jumeaux suédois Daniel et Henrik Sedin.

Henrik Sedin domine la LNH avec 78 points dont 53 passes. Malgré une absence de 19 matchs - il a été blessé lors de la visite du Canadien à Vancouver le 7 octobre - Daniel revendique 16 buts et 51 points.

«Je connais une très bonne saison, mais j'ai surtout la chance d'évoluer avec deux excellents joueurs. Ils sont aussi bons que Sidney Crosby et Alexander Ovechkin», lance l'attaquant québécois avant de poursuivre une cascade de compliments.

«Ils ne sont pas les plus gros, ne sont pas les plus rapides ou les plus forts. Ils sont simplement les plus intelligents. Et comme ils sont toujours en parfaite harmonie, ils arrivent à faire des choses extraordinaires sur la patinoire. Ils savent où ils sont. Ils font des passes soulevées du revers et du coup droit qui retombent toujours parfaitement sur la lame du bâton visé. Des fois, quand ils se mettent à tourner en zone adverse, j'arrête de patiner et je dis: wow!»

Apprendre et en profiter

Loin de se contenter d'observer le spectacle offert par les jumeaux Sedin, Burrows apprend et profite de leur grand talent.

Inséré au sein de leur trio en troisième période d'un match qui n'allait pas très bien pour les Canucks, face aux Blues de St.Louis, en janvier dernier Burrows a eu la piqûre. Les Sedin aussi puisqu'ils ont insisté auprès de leur entraîneur-chef pour garder Burrows à leur côté.

«Je n'ai pas encore appris le suédois, mais ils me parlent beaucoup et tiennent à ce que je comprenne ce qu'ils font sur la glace. Un des avantages que nous avons sur les autres est qu'ils sont en avance sur les jeux. Ils savent d'avance comment réagir dans certaines situations. Avec le temps, j'ai appris à anticiper les jeux et j'en profite, car la rondelle traverse des joueurs et arrive sur mon bâton. On joue du hockey simple. On suit les passes, on se sert des adversaires comme écrans, mais on est toujours en mouvement», expliquait Burrows qui remplissait un rôle défensif avec Ryan Kesler avant d'obtenir le privilège d'évoluer avec les Sedin.

Luongo élogieux

Capitaine des Canucks, Roberto Luongo a refusé de s'arrêter à un point précis lorsqu'on lui a demandé de mettre le doigt sur la plus grande qualité des jumeaux Sedin.

«Ils ont autant de qualités comme joueur que comme personne. Ce sont des gars tranquilles, mais des super gars d'équipe. Leur vision du jeu est incomparable, ils ont des mains qui leur permettent d'être aussi bons pour compléter des passes que pour diriger des tirs au but. Je pourrais défiler des qualités pendant une heure. C'est donc bien difficile de me limiter à une seule», a lancé le gardien qui arrive maintenant à différencier Henrik et Daniel sans d'abord jeter un oeil sur les chiffres 33 et 22 qu'ils endossent avec les Canucks.

«La première année, j'étais incapable, mais aujourd'hui, je ne me trompe plus. Mais je pense qu'Alain - l'entraîneur-chef Alain Vigneault - n'arrive pas encore à savoir lequel est lequel.»