Le retour d'Andrei Markov et une victoire à Long Island (3-0) face aux Islanders ont mis un peu de joie au sein d'une équipe qui a perdu ses trois autres matches face aux Sabres de Buffalo (3-4), Devils du New Jersey (1-2) et Wild du Minnesota (1-3) au cours de la dernière semaine. Cette victoire contre les Islanders a d'ailleurs mis un terme à une série de cinq revers (0-4-1).

Markov obtient la meilleure note de la semaine. Il a fait sentir sa présence (20 :25 minutes) dans toutes les phases du jeu. On a apprécié ses deux buts en avantage numérique, mais il a également été parfait en désavantage lors de ses 4 :15 minutes de travail, obtenant même une chance de marquer dans ce rôle. Il a également été un élément stabilisateur à forces égales.

Son travail aurait toutefois été vain sans la superbe prestation de Jaroslav Halak face aux Islanders. Ce dernier a volé une victoire à ses adversaires, un fait d'armes que Carey Price a été incapable d'accomplir pendant la série noire du Canadien. On dira que les deux gardiens ont accordé quatre buts chacun en deux matches. Mais le pourcentage d'efficacité d'Halak a été de .940 (63 arrêts sur 67 lancers) tandis que celui de Price s'est situé à .914 (43 sur 47).

Évidemment que dans les deux cas, on parle d'une bonne moyenne d'efficacité. Mais on se souvient des deux mauvais buts accordés par Price. Et, on retient également que le Canadien, une équipe fragile, a besoin d'un gardien au sommet de son art pour gagner des matches.

Ceci étant dit, on comprendra que le véritable problème de cette équipe ne se situe pas devant le filet. On doit plutôt parler d'une équipe avec un seul trio efficace en attaque, une équipe qui passe trop de temps dans son territoire ce qui l'amène à commettre trop d'infractions.

Lors des quatre matches de la semaine, le Canadien a joué pendant 31 :25 minutes en désavantage numérique. Il s'en est passablement bien tiré en écoulant avec efficacité 16 des 18 jeux de puissance de l'adversaire. On doit même dire qu'il a gagné la bataille des unités spéciales puisqu'il a profité de son jeu de puissance pour marquer cinq fois en 12 occasions (15 minutes). Mais le hic, ce sont ces 31 :25 minutes passées en désavantage qui a sapé l'énergie des meilleurs éléments de l'équipe.

Tomas Plekanec, le meilleur marqueur de l'équipe, a joué pendant 12 minutes en désavantage. Et, il aurait joué davantage s'il n'avait pas lui-même écopé de trois mineures à Long Island. Or, même si son trio a marqué la moitié (4) des buts (8) de l'équipe au cours de la semaine, Plekanec a été limité à deux passes.

Andrei Kostitsyn qui a la main heureuse par les temps qui courent a récolté trois buts tandis que Michael Cammalleri a obtenu l'autre filet de cette ligne. Mais ces deux joueurs offensifs ont passé de longs moments sur le banc pendant que leur équipe évoluait à court d'un homme.

On dit qu'il y avait un seul trio efficace. De fait, le deuxième trio, celui de Scott Gomez, Sergei Kostitsyn et Matt D'Agostini n'a pas inscrit son nom sur la feuille de pointage, si ce n'est les deux passes de Gomez en avantage numérique. De fait, Sergei et Gomez connaissent leurs meilleurs moments en désavantage. Quant à D'Agostini, il se retrouvera sur le quatrième trio lorsque Brian Gionta reviendra au jeu.

Quant à la ligne de Travis Moen (un but), Glen Metropolit (un but en avantage numérique) et Max Pacioretty, elle travaille fort. Mais les résultats sont négligeables en attaque. Dans les circonstances, c'est inacceptable que Metropolit écope de trois punitions mineures à Buffalo.

Quant au quatrième trio, il tire constamment de la patte lorsque George Laraque est sur la patinoire. Ce dernier ne suit plus le rythme et ses compagnons de trio Maxim Lapierre et Marc-André Bergeron ne peuvent pas compenser. Encore là, le retour de Gionta et l'arrivée éventuelle de Benoit Pouliot changeront la donne.

Un petit mot en terminant sur les arrières. On doit les féliciter pour leurs 48 lancers bloqués au cours de la semaine, mais il faut leur faire une remontrance pour leurs 31 remises à l'adversaire.

Ryan O'Byrne (14), Hal Gill (13), Josh Gorges (9) et Jaroslav Spacek (8) ont donné le ton pour bloquer les tirs. Par contre, Gill (18), Gorges (9) et Spacek (6) ont compliqué les choses avec ces remises à l'adversaire.

Finalement, à cause de la blessure subie par Roman Hamrlik, Paul Mara a démontré beaucoup de courage en revenant au jeu même si son épaule n'est pas à 100%. Ce vétéran est conscient qu'avec le retour de Markov, il faudra retrancher un arrière lors du retour d'Hamrlik. Or, Mara n'est pas dans une chaise confortable avec des spécialistes comme Gorges et Gill en désavantage, et Bergeron en avantage. Ajoutez à cela qu'O'Byrne est le seul droitier du groupe.