C'était tempête samedi soir à l'extérieur du Nassau Coliseum.
Ce l'était à l'intérieur également où Andrei Markov a salué son retour au jeu avec une performance de deux buts pour mener le Canadien à une victoire de 3-0 aux dépens des Islanders.
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«Je me suis tellement ennuyé pendant mon absence que le simple fait d'être de retour était un plaisir. J'étais un peu perdu lors de mes deux premières présences, mais tout s'est vite replacé», a indiqué Markov qui était tombé au combat lors de la toute première rencontre de la saison, à Toronto, le 1er octobre dernier, alors qu'il avait été victime d'une lacération d'un nerf du pied gauche à la suite d'un coup de patin asséné par Carey Price.
Comme au Centre Bell
C'était la fête dans le vestiaire du Tricolore après cette victoire qui stoppait à cinq sa séquence de revers consécutifs.
Ce l'était aussi dans les gradins où les quelques milliers de partisans du Tricolore ayant fait le voyage jusqu'à Long Island ont transformé le Nassau Coliseum en petit Centre Bell.
De fait, le Canadien était pratiquement à la maison samedi puisque ses partisans étaient majoritaires dans la foule annoncée de 7842 spectateurs.
On l'a senti dès l'interprétation des hymnes nationaux alors qu'on pouvait entendre clairement les paroles du Ô Canada chanté à l'unisson, en français, aux quatre coins du vieil amphithéâtre.
Autres signes qui ne mentent pas, Mark Streit a été hué copieusement et Martin Biron a entendu son nom de famille être scandé toute la soirée par les partisans du Canadien qui tenaient à le déconcentrer.
Insulte suprême, les partisans qui tapissaient les gradins de chandails rouges ont réussi à compléter quelques vagues après que leurs favoris eurent pris les devants 3-0 au dernier tiers.
Les rares partisans des Islanders ont bien répliqué avec quelques USA! USA! USA! qui ont facilement été enterrés par les Olé! Olé! Olé! et les et les Na, Na, Na, Goodbye chantés pendant la dernière minute de jeu.
Du grand Markov
Andrei Markov ne pourra solutionner à lui seul tous les ennuis de son équipe. Mais en plus d'apporter de la stabilité à la ligne bleue, il a relancé l'attaque à cinq avec ses deux buts.
Le premier ne passera pas à l'histoire. Revenant vers le but défendu par Martin Biron après avoir effectué une chute dans le coin de la patinoire, Markov n'a eu qu'à pousser une rondelle que le gardien québécois venait de partiellement bloquer avec la mitaine sur un tir de Tomas Plekanec.
En deuxième période, Markov a récidivé en décochant un plomb qui a frappé Biron à l'épaule avant de ricocher dans le fond du but.
«Il a eu le temps de feinter un premier tir, de prendre deux enjambées avant de tirer. La rondelle arrivait tellement vite que je ne pouvais rien faire pour l'arrêter», a convenu Martin Biron qui a accordé trois buts sur les 28 tirs du Tricolore.
Glen Metropolit, encore en attaque massive, a enfilé le dernier but du match en troisième. Scott Gomez a récolté une passe sur le jeu.
Halak étincelant
Si Andrei Markov a pris en main l'attaque du Tricolore, Jaroslav Halak s'est occupé de l'aspect défensif.
Le gardien slovaque a réalisé 40 arrêts pour enregistrer sa septième victoire de la saison, sa première par jeu blanc.
Fait à souligner, tous les joueurs des Islanders ont obtenu au moins un tir hier. Malgré ses deux tirs, la jeune sensation John Tavares a été éclipsé alors qu'on l'a à peine remarqué sur la glace en dépit d'un temps d'utilisation de 16 :47.
Jaroslav Halak, qui a réclamé une transaction il y a une semaine, a fait monter sa valeur en multipliant les arrêts difficiles en première et deuxième périodes alors que les Islanders jouaient du bon hockey.
Sa tenue est venue à bout des ardeurs des Islanders qui ont affiché beaucoup moins de vigueur en troisième même s'ils ont été en mesure d'obtenir 14 tirs.
Le Canadien a quitté le Nassau Coliseum sous une neige abondante. Il n'était pas acquis que l'avion allait être en mesure de décoller en direction d'Atlanta où le Tricolore croisera, lundi, les Thrashers qui ont encaissé un revers de 5-4 aux mains des Devils du New Jersey.