Scott Gomez s'est contenté de sourire lorsque les journalistes lui ont demandé si le but victorieux de Brian Gionta était le reflet du genre de complicité qui liait les deux joueurs avec les Devils du New Jersey.

«Je peux simplement vous dire que je ne suis pas le moindrement surpris de l'avoir vu marquer ce type de but. Brian peut faire ce genre magie autour du filet. J'ai compris il y a longtemps que je n'ai qu'à envoyer la rondelle autour de lui pour qu'il transforme ces passes en points», a mentionné Gomez.

Le joueur de centre ne se laissait toutefois pas aveugler par la victoire.

«Nous étions à plat en première. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que c'était une autre soirée de première avec les cérémonies. Mais nous étions vraiment amorphes et nous en avons parlé au premier entracte.»

La discussion a secoué le Canadien. Un peu. Car en deuxième, il a été plus présent. Même que Gomez, flanqué de Cammalleri et Gionta, a été impliqué dans une échauffourée qui a semblé raviver leur équipe.

«Je ne sais pas quel impact accorder à cette bousculade, mais je ne reculerai jamais. Peu importe qui est devant moi. Je ne suis pas le plus gros, mais il fallait faire quelque chose pour changer le cours des choses.

Encensé par ses coéquipiers encore une fois, Carey Price, qui affiche un taux d'efficacité de 95,1% après ses deux premiers matchs de la saison, tenait à partager le crédit de la victoire avec ses défenseurs.

«Les circonstances n'étaient déjà pas faciles avec la perte d'Andrei. Mais les gars ont été super devant moi, surtout qu'ils ont joué presque tout le match à cinq seulement. J'ai eu pas mal de tirs, mais ils étaient surtout de l'extérieur et les gars s'occupaient des retours», expliquait Price.

Le jeune gardien a toutefois sauvé les meubles avec une trentaine de secondes à faire lorsqu'il s'est dressé devant Jason Pominville qui s'était fait bien discret jusque-là.

«Honnêtement, j'ai joué de chance sur cet arrêt. Le jeu était dans le coin et je n'anticipais pas que la rondelle reviendrait si vite dans l'enclave et qu'il pourrait tirer. Les réflexes ont bien répondu», a ajouté Price avant de servir un high five à Jaroslav Spacek pour le remercier des cinq tirs bloqués.

«C'était un gros match pour moi. Je revenais à Buffalo et nous étions privés de Markov. Je savais que Buffalo tenterait de nous faire mal en commençant. Je crois que nous avons bien répondu. Nous n'avons pas disputé un grand match, mais nous sommes toujours restés dans le coup au lieu de les laisser se sauver avec une avance», a indiqué Spacek.

Blessés lors de la rencontre, Glen Metropolit et Ryan O'Byrne étaient en tenue de ville dans le vestiaire lorsque leurs coéquipiers y sont rentrés triomphants.

«Tout est correct», a simplement dit Metropolit avant de retraiter dans un coin reculé du vestiaire. Quant à O'Byrne, il est resté dans la clinique.

«Ryan et Glen seront examinés demain et nous aurons plus de détails à ce moment là», s'est limité à dire Jacques Martin.

Quant à la partie, l'entraîneur-chef a reconnu qu'il restait encore du travail à faire. «Nos deux débuts de rencontres ont été lents au chapitre du patin et de l'exécution. Nous avons laissé Buffalo nous presser en échec avant. Cela a conduit à plusieurs revirements qui nous ont placés dans le trouble trop souvent.»

S'il a été blanchi en six attaques massives, le Canadien n'a accordé qu'un but aux Sabres qui ont profité de sept supériorités numériques dont deux à la suite de bêtes pénalités écopées par Maxim Lapierre et Andrei Kostitsyn en zone offensive.