Trente-et-un à un. C'est le palmarès éloquent qu'affiche, au fil de l'histoire, les équipes qui ont remporté chez elles les deux premiers matchs de la finale de la Coupe Stanley depuis 1939. Les Red Wings sont en voiture, même s'ils n'ont que la moitié du chemin de parcourue dans la série de championnat.

Les champions en titre sont, en fait, au même point que l'an dernier, après les deux premières rencontres de la finale.

«La situation est différente, a précisé Mike Babcock, lundi. Il y a un an, Sidney Crosby et Evgeni Malkin s'étaient mis en marche dans la troisième rencontre. Cette année, ils sont impliqués depuis la mise au jeu initiale.»

L'entraîneur n'est pas pleinement satisfait du rendement de ses troupiers dans les deux premières rencontres à Detroit.

«Nous n'avons pas le sentiment d'avoir été très bons comme équipe. L'exécution dans notre zone, notre vitesse en zone neutre et notre capacité d'exercer une pression soutenue dans le territoire adverse n'ont pas été à la hauteur de ce qu'on peut faire.»

Babcock a dit s'attendre à ce que son homologue Dan Bylsma profite de l'avantage du dernier changement qu'il va avoir à domicile afin de soustraire Crosby et Malkin à l'étroite surveillance du duo de défenseurs formé de Nicklas Lidstrom et de Brian Rafalski.

«Michel Therrien avait fait du bon travail à ce chapitre, l'an dernier, et je m'attends à la même chose cette année, a soutenu Babcock, qui portait lundi une casquette de l'Université McGill de Montréal, où il a étudié. Nous avons eu du succès à l'étranger cette saison et la principale raison est qu'on pouvait jumeler un peu tout le monde.»

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Les Red Wings seront fort possiblement de nouveau privés de Pavel Datsyuk dans le troisième match, mardi. Mike Babcock a souligné qu'il n'y avait rien de nouveau dans le cas du Russe vedette, qui est blessé à un pied. Les Wings peuvent se permettre d'être patients, étant confortablement assis dans le siège du conducteur en finale.

Babcock se demande même s'il va faire appel au vétéran Kris Draper, qui aurait pu jouer dimanche.

«Kris est prêt à revenir. Je vais y songer. Je suis du genre à ne pas apporter de changement à la formation quand l'équipe a du succès.»

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L'engagement de Jacques Martin comme entraîneur du Canadien a fait jaser à Detroit, en marge des activités de la Coupe Stanley.

Plusieurs observateurs ont froncé les sourcils d'incrédulité en apprenant la nouvelle. On disait que Marc Crawford, entre autres, serait fort déçu que sa candidature n'ait pas été retenue. Crawford, qui oeuvre à titre d'analyste pour la CBC, voulait le poste énormément, disait-on. Il a logé plusieurs appels téléphoniques, lundi matin, afin de savoir ce qui se tramait dans le dossier.

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Mine de rien, Chris Osgood a porté sa fiche à 10-2 en finale de la Coupe Stanley. Le vétéran gardien des Red Wings montre une moyenne microcospique de 1,37 et un taux d'efficacité tirs-arrêts de 93,7 pour cent.

«Il n'y a actuellement dans la Ligue nationale que deux gardiens qui possèdent trois bagues de la coupe Stanley chacun. «Ozzie» est un de ceux-là, a souligné l'entraîneur des Wings, Mike Babcock. L'autre est Martin Brodeur (des Devils du New Jersey), si je ne me trompe pas.

ECa représente une bonne dose de confiance pour un gars comme lui.»

Osgood totalise 73 victoires en séries d'après-saison, deux de plus que Jacques Plante qui occupe le huitième rang de l'histoire de la LNH à ce chapitre. Il ne peut espérer grimper à la septième position en finale, Mike Vernon ayant 77 gains à son palmarès.

Le record de Patrick Roy (151) ne sera pas amélioré de sitôt. Martin Brodeur accuse un retard de 53 victoires (98). Suivent, dans l'ordre, Grant Fuhr (92), Ed Belfour (88), Billy Smith (88) et Ken Dryden (80).

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Seuls les réservistes des Wings se sont entraînés légèrement au Joe Louis Arena, lundi, avant le départ de l'équipe vers Pittsburgh.