Après une année complète avec le Canadien de Montréal, Georges Laraque n'a qu'une seule chose à dire aux joueurs qui se plaignent de la fameuse «pression» médiatique: ils ne savent pas ce que le mot veut dire.

«Je m'y attendais mais, de toute façon, je ne trouve pas que c'est de la pression. Pour moi, personnellement, la pression ce sont des familles qui travaillent de 9 à 5 et qui doivent se trouver une deuxième ou une troisième job pour pouvoir nourrir leur famille. Ça, c'est de la pression.»

L'homme fort du Tricolore était de passage dans une école secondaire de Montréal, lundi, pour y rencontrer des jeunes de minorités visibles et de milieux défavorisés pour les encourager à persévérer et à garder espoir afin d'atteindre leurs rêves.

En entrevue avec La Presse Canadienne, il a cependant reconnu que cette notion de pression était devenue un boulet pour l'organisation du Canadien.

«Je sais que plusieurs joueurs ne veulent pas venir à Montréal. Ils trouvent que la pression médiatique est trop élevée ici. C'est pour cela que ça va être dur pour cette équipe-là de signer des joueurs autonomes.»

Selon lui, toutefois, tout n'est qu'une question d'attitude.

«Moi, je m'amuse avec ça. C'est une game le hockey et il y a des choses beaucoup plus importantes dans la vie. Les gens peuvent dire ce qu'ils veulent. Habituellement, les critiques c'est pour vendre des journaux ou pour améliorer les cotes d'écoute alors tu ne peux pas t'en faire avec ça.»

Pourtant, s'il y a un joueur qui serait bien placé pour se plaindre du traitement qu'on lui a réservé cette saison, c'est bien Georges Laraque, lui qui n'a pas échappé à la critique. Mais le numéro 17 estime qu'avec deux autres années de contrat, il pourra se faire justice.

«J'ai été blessé toute l'année. Tu ne peux pas vraiment évaluer un joueur blessé et mes blessures auraient pu mettre fin non seulement à ma saison mais aussi à ma carrière. Dans les séries, c'est là où je me suis senti le mieux physiquement. Les gens ont pu voir, quand je suis en santé, le genre de joueur que je peux être et ce que je peux amener dans un match.»

Il entend d'ailleurs tout faire pour renforcer son dos cet été afin de s'assurer que ses hernies discales soient complètement guéries et qu'il puisse jouer régulièrement l'année prochaine pour enfin montrer sa juste valeur.

Mais, à l'instar de ses coéquipiers, des amateurs et des observateurs, lui aussi se demande quel visage aura le Canadien l'an prochain, bien qu'il refuse de s'en inquiéter.

«C'est sûr que tout le monde a hâte de voir quels joueurs vont se retrouver dans notre équipe. Il y a beaucoup de joueurs autonomes alors on ne sait pas à quoi s'attendre. Il y a aussi le coach et tout ça. Mais ça ne change rien au fait que, quand la saison va commencer, il faudra qu'on travaille fort et que l'on se donne pour essayer encore une fois de faire les séries et de se rendre plus loin qu'on s'est rendu cette année.»

Pour l'instant, cependant, il n'a pas la tête au hockey et n'a même pas regardé un match éliminatoire.

«Après une saison de 82 matchs et les séries, c'est tellement long que tu veux faire le vide quand la saison est finie. Je me concentre sur les oeuvres de charité auxquelles je suis associé, sur mon site web. À part ça, je n'écoute plus le hockey.»

Pour l'instant, donc, il s'occupe des «choses importantes» dans la vie et d'offrir son soutien aux gens qui vivent «de la vraie pression»!