Les Penguins de Pittsburgh n'ont pas seulement gagné le troisième match de la série, mercredi soir. Ils ont aussi profité du réveil d'Evgeni Malkin. Le Russe a offert une performance éblouissante dans la victoire de 3-2 que les Penguins ont remportée en prolongation face aux Capitals de Washington.

Les Penguins auront l'occasion d'égaler la série à deux victoires partout lors de la quatrième rencontre qui sera disputée, vendredi, au Mellon Arena.

Mercredi, Malkin a réussi son cinquième but des séries mais son premier contre Washington. Il a aussi enregistré neuf tirs, un sommet dans le match, en plus de déranger le gardien Simeon Varlamov en plus d'une occasion.

«C'est un magicien avec la rondelle, dit son coéquipier Pascal Dupuis. Il fait des jeux incroyables. Il doit se penser dans une ligue d'été et non en séries de la Coupe Stanley.»

Des commentateurs ont souligné qu'il cherche trop à épater la foule, comme se passer la rondelle entre les patins pour déjouer un rival.

«C'est son style, répond Dupuis. On doit le laisser aller. C'est inné chez lui.»

Un nouveau trio

Malkin a formé un trio avec Maxime Talbot et Ruslan Fedotenko dans le troisième match.

«J'ai joué cinq ou six fois avec lui cette année, et un peu plus la saison dernière, raconte Talbot, qui a été son cochambreur pendant un an et demi. Le matin du match, j'ai vu qu'il avait du feu dans les yeux. C'était dans son regard. Je savais qu'il allait élever son jeu d'une coche. Et maintenant que la pression est tombée pour lui, il va élever son jeu d'une autre coche dans le quatrième match.»

Une petite guerre

Kristopher Letang dit ne pas avoir été surpris par la performance de Malkin.

«Il a voulu trop en faire dans les deux premiers matchs. La pression était aussi très forte, explique le jeune défenseur. Mais il a quand même son orgueil. Il y a une petite guerre qui se joue entre les Russes. Il veut leur montrer qu'il est le meilleur.»

Letang avoue se laisser prendre par le jeu du patineur de Magnitogorsk une fois retourné au banc.

«Il est tellement fluide et puissant. Il a aussi des mains. C'est pas pour rien s'il peut déjouer six joueurs à lui seul. L'adversaire ne s'attend pas à ce qu'il fasse ce genre de feinte», explique-t-il, admiratif.

La série a surtout été présentée comme un affrontement entre Sidney Crosby et Alexander Ovechkin. Malkin ne s'en offusque pas même s'il vient de remporter le championnat des compteurs.

«Il n'aime pas les réflecteurs. Il préfère laisser ça à Crosby, dit Talbot. Après le match, il a dû se rendre à la tribune et répondre aux questions des journalistes. Ça, il n'aime pas ça. Il est encore pas mal gêné.»

Depuis trois jours, la relationniste des Penguins, Jennifer Bullano, tente de le retenir dans la chambre des Penguins pour qu'il parle aux journalistes. Mais Malkin est aussi habile et rapide dans le vestiaire que sur la glace. Il parvient toujours à s'esquiver. C'en est devenu un jeu que tout le monde, finalement, trouve assez amusant.

Talbot prend encore la défense de son coéquipier.

«C'est vraiment une bonne personne, dit-il. On serait certainement plus proches si je pouvais parler le russe.

«C'est aussi un bon joueur d'équipe. Il veut tellement gagner.»

Les Capitals en savent quelque chose.