David Krejci pourrait jouer un rôle déterminant dans la série qui oppose le Canadien aux Bruins de Boston. Le Tchèque âgé de 22 ans a débloqué en attaque cette saison, sa troisième chez les professionnels. En 82 matchs, il a amassé 73 points dont 22 buts. Il a aussi affiché un différentiel de plus-37, un sommet dans la Ligue nationale.

Les amateurs de hockey de la LHJMQ connaissent bien Krejci pour l'avoir vu jouer durant deux saisons à Gatineau, où il a récolté 144 points en 117 rencontres. Il a aussi ajouté 41 points en 27 matchs éliminatoires. À l'époque, le patineur natif de Sternberk ne croyait jamais jouer dans la Ligue nationale. Encore moins y avoir du succès.

«Après avoir été repêché par les Bruins (63e rang en 2004), j'ai décidé de venir jouer en Amérique du Nord par esprit d'aventure. J'avais 18 ans et j'étais enthousiasmé à l'idée de vivre pareille expérience.»

Krejci était un bon joueur junior dans son pays. Mais il y jouait seulement par plaisir, les engagements physiques étant presque inexistants.

«Mon intention était d'apprendre l'anglais tout en me familiarisant avec le hockey pratiqué de ce côté-ci de l'Atlantique. Mais je ne pensais jamais faire carrière dans la LNH. Je regardais les matchs à la télé et je trouvais les joueurs tellement bons. Je ne pouvais m'imaginer être sur la même glace que ces gars-là.»

Merci à Benoit Groulx

Krejci s'est présenté au camp des Olympiques sans connaître personne. Mais il s'est vite adapté.

«Benoit Groulx m'a beaucoup aidé, dit-il. Il était très exigeant, mais c'est un grand entraîneur. Il m'a appris ce que je devais savoir pour atteindre la Ligue nationale. J'ai adoré mes deux années à Gatineau. J'y retourne à tous les étés.

«Claude Julien, lui, m'a montré ce que je dois faire pour avoir du succès dans la LNH», ajoute l'athlète de six pieds et 178 livres.

Un duo avec Ryder

En 2006-2007, Krejci a surtout joué à Providence, dans la Ligue américaine. La saison dernière, il a disputé 56 matchs à Boston, récoltant 27 points, y compris six buts. Cette saison, il a été jumelé à Michael Ryder, une association qui a rapporté de beaux dividendes.

«Mon temps d'utilisation a augmenté, explique-t-il. Je joue à cinq contre cinq en plus d'écouler les pénalités. Je suis beaucoup plus à l'aise sur la patinoire.

«Ryder et moi, on s'entend bien sur la glace. Je n'ai qu'à lui refiler la rondelle.»

Ryder a réussi 27 buts à la droite de Krejci.

«Il voit bien la glace, dit Ryder en parlant de son joueur de centre. Il voit le jeu se développer avant tout le monde. C'est aussi un très bon passeur qui excelle dans les deux sens de la patinoire. Je n'ai qu'à me démarquer pour recevoir la rondelle.»

Julien se félicite d'avoir réuni les deux joueurs.

«Krejci est un bon fabricant de jeux. Les deux se complètent bien. Ils ont été solides toute l'année.

«Bien des clubs ont des duos, précise Julien. À Boston, nous avons Savard et Kessel, Bergeron et Kobasew de même que Krejci et Ryder.»