Glen Metropolit n'en revient pas de voir à quel point la vie de joueur du Canadien peut être un feu roulant.

Débarqué à Montréal en pleine tourmente, il y a presque un mois, le vétéran joueur de centre reconnaît en voir de toutes les couleurs depuis son arrivée.

«Guy Carbonneau a été congédié seulement cinq matchs après mon arrivée et j'ai l'impression que ça n'a pas arrêté depuis ce temps-là, nous a-t-il confié.

«Les gens sont assez «wild» ici. Ils sont très gentils avec moi quand ils m'abordent dans la rue, mais tout le monde est un directeur général!» L'attaquant de 34 ans affirme ne pas avoir vu des partisans aussi passionnés ailleurs dans la LNH.

En fait, les aficionados du Canadien lui rappellent davantage les fans en Suisse.

«Les amateurs de hockey dans le sud de la Suisse, dans la portion italienne du pays, sont comme des amateurs de soccer, explique Metropolit qui, au cours d'une carrière qui l'a fait beaucoup voyager, a déjà joué une saison à Lugano.

«Là-bas, les fans se présentent dans les arénas avec des torches de feu! On n'en est pas là à Montréal, mais il reste qu'il faut être fait fort mentalement pour avoir du succès ici.

«À plus forte raison quand tu t'appelles Carey Price. Si ce gars-là n'était pas fort entre les deux oreilles, il ne passerait pas à travers.»

«J'aurais dû rester à Boston»

Comme on le sait, Metropolit a roulé sa bosse au cours de sa carrière.

Il a joué pour sept équipes de la LNH, pour trois autres de la Ligue internationale, deux autres de la Ligue américaine, sans compter sa saison à Lugano et les deux autres qu'il a passées en Finlande.

Oh! Et il a joué dans la défunte ligue de roller hockey aussi!

Ça ne doit pas être facile de s'intégrer dans un vestiaire et se battre pour un uniforme lorsque cet uniforme change aussi souvent

«Au bout du compte, ça revient à jouer au hockey et vouloir gagner, résume Metropolit. Pour moi, le Centre Bell n'est qu'un autre vestiaire.

«Mais aujourd'hui j'ai la chance de jouer pour une grande organisation et je suis de ceux qui pensent que rien n'arrive pour rien.»

L'été dernier, après avoir disputé une bonne saison dans l'uniforme des Bruins de Boston, il a été en mesure de générer de l'intérêt sur le marché des joueurs autonomes pour la première fois de sa carrière.

«A posteriori, je me dis qu'il aurait été préférable que je reste à Boston plutôt que d'accepter l'offre des Flyers de Philadelphie, convient Metropolit.

«Les Flyers pensaient muter Daniel Brière à l'aile et faire de moi leur troisième centre. Mais, en bout de ligne, ça n'a pas fonctionné pour moi là-bas.

«En plus, j'ai été une victime des problèmes de plafond salarial qu'éprouvent les Flyers.»

Un rôle clair

Est-ce que ça fonctionne mieux pour Metropolit à Montréal?

Disons qu'il est content de jouer. Un poste sur le quatrième trio n'est peut-être pas l'idéal, mais mardi, contre les Thrashers d'Atlanta, il a franchi la barre des 13 minutes d'utilisation pour la première fois depuis son arrivée avec le Canadien.

«Ça fait surtout du bien d'avoir un rôle clair au sein de l'équipe, admet Metropolit.

«Higgins, Dandenault et moi, on sait qu'on va être confrontés au meilleur trio adverse, et je sens que les gars ont du plaisir à remplir cette mission-là.» Ces trois joueurs montrent une vitesse intéressante qui pourrait leur permettre de se créer des chances de marquer sur la relance.

«Ça peut arriver si l'on profite du fait qu'un adversaire triche un peu trop mais, en général, on va s'assurer de garder le troisième homme très haut dans la zone, prévient Metropolit.

«Si l'on arrive à marquer un but, ce sera un bonus.»