Pour sa dernière année dans les rangs universitaires, Brigitte Thibault a décidé d’évoluer pour les Longhorns de l’Université du Texas. La vie y est bien différente qu’en Californie, et elle est toujours en quête de nouveaux repères, mais c’est ce dont elle avait besoin.

Ancienne de l’Université Fresno State, où elle a joué lors de ses quatre premières années dans la NCAA, la golfeuse de Rosemère était à la recherche de nouveaux défis. C’est pourquoi en juillet 2021, elle a annoncé son transfert pour le Lone Star State.

« J’ai réalisé que j’avais accompli tout ce que j’avais à accomplir en Californie », a-t-elle expliqué juste avant de prendre la direction de la Géorgie pour y disputer un nouveau tournoi.

Parmi ses faits d’armes les plus importants, Thibault a remporté un titre individuel lors de sa deuxième année, en plus de devenir la première golfeuse de l’histoire de l’Université Fresno State à se qualifier pour le Championnat national féminin et à être invitée aux deux premiers Championnats amateurs féminins du Augusta National, le pendant féminin du Tournoi des Maîtres.

« Je voulais me sentir inconfortable à nouveau et trouver de nouvelles façons de grandir et de me faire challenger, de jouer de nouveaux terrains, être dans une équipe plus forte et être entourée de personnes qui vont me forcer à devenir meilleure. »

L’Université du Texas à Austin est la deuxième en importance de l’État et occupe le 38rang des meilleures universités des États-Unis, selon le classement du US News.

L’acteur Matthew McConaughey, le joueur de basketball Kevin Durant et les anciennes premières dames des États-Unis Laura Bush et Lady Bird Johnson sont tous d’anciens étudiants de cette prestigieuse institution.

La Québécoise ressent vraiment l’union et le sentiment de famille entre les élèves, malgré la masse d’étudiants qui s’y trouvent. Le sport est aussi un point de ralliement important.

« Ici, la majorité de nos équipes gagnent et sont les meilleures aux épreuves nationales. Être entourée de champions chaque jour, c’est sûr que ma mentalité est différente. Tout le monde se soutient, on s’écrit. C’est vraiment plaisant. »

Même après [mon diplôme], je vais avoir accès à toutes les installations, donc on se sent vraiment à l’intérieur d’une famille.

Brigitte Thibault

En dehors des murs de l’université, la vie texane demande aussi une certaine adaptation. Le rythme de vie et les mœurs y sont différents de sur la côte Ouest. Il a aussi fallu qu’elle s’adapte sur le terrain, puisque les conditions ne sont pas les mêmes non plus. Ça lui donne quasiment l’impression d’être une étudiante de première année à nouveau.

« Autant sur le plan de la culture ou de comment les choses fonctionnent à l’intérieur de l’équipe, la manière dont on s’entraîne, la sorte de gazon, le vent. Ce sont toutes des conditions qui peuvent me faire grandir. »

Retrouver ses repères

Les Longhorns connaissent une excellente saison. En sept tournois depuis le début du calendrier, l’équipe féminine de golf a terminé deux fois en quatrième position, trois fois cinquième, une fois sixième et une fois septième. L’équipe a de grands espoirs en vue des championnats nationaux à la fin du mois de mai. D’ici là, il reste quatre tournois à disputer.

Cependant, Thibault a connu sa part d’ennuis sur le plan individuel. Elle n’a pas obtenu les résultats escomptés, et il s’agit de sa seule déception depuis son arrivée à Austin. Son meilleur résultat est une 33position au Liz Murphey Collegiate Classic, disputé du 22 au 24 mars.

« Mes résultats ne sont pas à la hauteur, mais je suis plus forte mentalement. Il faut que je sois patiente. Je sais que je peux bien performer. J’ai accompli de belles choses dans le passé et je sais que je suis encore capable de le faire. »

J’ai mis les heures et le travail qu’il fallait. Je dois rester concentrée et faire confiance au processus, et les résultats vont venir.

Brigitte Thibault

À 23 ans, elle espère pouvoir intégrer les rangs professionnels dès la saison prochaine. Elle sait qu’il y a encore des choses sur lesquelles elle doit travailler, et c’est pour ça qu’elle porte l’orangé des Longhorns.

La Québécoise voulait des défis, elle en a eu. Quelques mois après avoir pris l’une des décisions les plus importantes de sa carrière, elle ne regrette rien. Elle se dit heureuse et reconnaissante d’avoir la chance de sortir de sa zone de confort, encore une fois.