Après avoir déjà perdu deux commanditaires, Phil Mickelson et sa fondation ont été exclus d'un événement du circuit de la PGA dans le désert californien samedi. Les répercussions continuent de s'accumuler depuis que des propos du golfeur concernant son implication dans la création d'un circuit rival financé par l'Arabie saoudite ont été dévoilés publiquement.

Le média californien The Desert Sun, établi à Palm Springs, a rapporté que le tournoi local commandité par The American Express ne fera plus affaire avec la Fondation de Phil et Amy Mickelson à titre d'organisme de bienfaisance et que le légendaire golfeur ne serait plus l'hôte de l'événement.

La fondation était associée au tournoi depuis 2019. Le circuit de la PGA a indiqué qu'il ne ferait aucun autre commentaire sur le dossier, mais a confirmé que les liens étaient rompus avec Mickelson.

Le gagnant de six tournois majeurs a été cité par son biographe, Alan Shipnuck, disant que le groupe saoudien derrière le projet de nouveau circuit professionnel était une bande d'«effroyables salopards avec qui faire des affaires».

Il avait ensuite ajouté qu'en sachant que le régime avait froidement assassiné le journaliste du Washington Post Jamal Khashoggi et que son bilan en matière de droits de la personne était horrible, il avait tout de même l'intention de s'engager avec les Saoudiens pour saisir «la chance d'une vie».

Mickelson soutenait que son objectif en collaborant avec les Saoudiens était de forcer la main à la PGA de se renouveler en faisant face à une sérieuse concurrence.

Cette éventuelle ligue rivale a toutefois encaissé un dur coup la semaine dernière quand aucun des 12 meilleurs golfeurs de la planète n'a manifesté son intérêt à quitter la PGA.

Mardi, Mickelson a fait paraître une étrange déclaration dans laquelle il reconnaît que ses propos étaient «irresponsables», mais ajoute que ceux-ci n'étaient pas destinés à être partagés publiquement.

Il s'est aussi excusé auprès du groupe d'investisseurs LIV Golf Investments, mené par Greg Norman, en plaidant que ses paroles avaient été rapportées hors contexte et les a décrits comme des visionnaires cherchant comme lui à rendre le golf meilleur.

Mickelson n'a fait aucune mention du circuit de la PGA ni de son commissaire Jay Monahan, qu'il avait qualifié de «dictateur» dans son entrevue avec son biographe.

Le gaucher de 51 ans a soutenu qu'il avait «terriblement besoin» de se retirer pour un moment afin de remettre de l'ordre dans ses priorités.

La firme comptable KPMG a été la première à couper les ponts avec Mickelson en mettant fin immédiatement à sa commandite qui durait depuis 2008. La bière Amstel Light a suivi, puis Callaway Golf, qui s'était associée à Mickelson lors de la Coupe Ryder 2004, a annoncé qu'elle suspendait sa relation d'affaires avec le golfeur.

La firme Workday a fait savoir qu'elle ne renouvellerait pas son partenariat lorsque celui-ci va prendre fin en mars.